Parti cherché l'inspiration à Bali, Albin de la Simone est revenu avec Bungalow dans ses bagages. En cette période de printemps boudeur, cet artiste doué et polyvalent nous offre un disque ensoleillé aux effets bienfaiteurs.
Remarqué pour son génie instrumental qu'il égrène ici et là auprès d'autres artistes (Vanessa Paradis, Arthur H, Keren Ann...), Albin de la Simone n'en demeure pas moins un formidable auteur, compositeur et interprète. Plus léger et pop que ses grands frères, son nouvel album se savoure avec décontraction. La preuve en 11 ritournelles au goût sucré.
Jouant toujours de ce ton décalé qui lui va si bien, notre délicat dandy a souhaité privilégier l'essentiel, réalisant un disque simple et direct. Les arrangements sont délicieux, les textes sont d'une fraîcheur poétique. Jouant de sa voix comme d'un instrument, Albin de la Simone s'en donne à coeur joie. Sur huit titres, le chant principal et les choeurs qu'il assure lui-même, se répondent, apportant une touche théâtrale à ses petites piécettes musicales.
Enfantin sans tomber dans le niais, Bungalow est un album agréable composé de cartes postales musicales. Un véritable programme de vacances avec son lot de farniente ("J'avais chaud" et "Parle moi"), de dépaysement ("Le tire fesses") et de fixations passagères ("J'aime lire" et "Ce pull"). On y croise également au détour des chansons des personnages atypiques tels l'étrange "Mon ami mythomane", la sensuelle "Adrienne" ou un vague cousin "Vendéen".
Avec Bungalow, Albin de la Simone nous gratifie d'un album coloré signé par Alan Gac et son excellent label Cinq 7. Un plaisir simple et accessible. Un remède contre la morosité prescrit sans contre-indiction par Froggy's Delight. |