Absents depuis leur tournée ayant suivi 4 Life en 2003, les Silmarils réapparaissent enfin dans les bacs. Enfin presque… C’est en effet le leader du groupe, David Salsedo, qui revient à la charge.
Après avoir écrit pour d’autres chanteurs, réalisé des albums pour d’autres groupes (Superbus, Minimum Serious), David Salsedo s’est tourné vers son album solo Wine & Pasta, un titre clin d’œil à ses origines siciliennes.
Le premier titre "Si facile" tient lieu de présentation : "J’écris du fond de la ville / Où les héros ont mauvaise mine / Où les jours sont toujours les mêmes / Je reviens chercher les problèmes / Je n’ai plus peur de la rime / De tous les clichés qu’on empile / Regarde où tout cela nous mène / Il vaut mieux chanter ce qu’on aime". Un titre très pop, les guitares sont claires, la voix mise en avant.
On part ensuite direction "Mexico" pour des souvenirs de voyages : "J’ai laissé ma vie à San Miguel / Oublié Paris dans des hôtels / J’ai tenu l’alcool plus fort que ta main / Oublié l’idole, je ne regrette rien".
On enchaîne ensuite sur le premier single, "Yeah Yeah". Un titre qui sonne très pop, très "grand public", des couplets calmes, la musique en arrière du chant puis beaucoup plus présente sur un refrain qui promet d’être explosif en live.
Petit détour en Inde avec les guitares de l’intro de "C’est ainsi" pour repartir illico vers le Mexique et les trompettes style mariachis de "Mon Amour". Le chant y est assez lent, accompagné par une splendide musique où se côtoient des trompettes aux sonorités mexicaines et des guitares nous rappelant le titre "Girl you’ll be a woman soon" de la BO de Pulp Fiction.
Vient ensuite le morceau se détachant le plus du reste de l’album, "Populaire". Et pour cause, il a été écrit et composé avec Silmarils. On y retrouve un rythme de chant plus rapé, plus rapide. Les guitares sont plus rappeuses et agressives, un petit clin d’œil aux fans de Silmarils.
"Assez" nous transporte dans une autre époque avec un son très sixties, très folk. Une réussite. "Toujours Les Mêmes" est aussi un très bon titre pop guitare / voix. Le chant est calme mais reste sur un rythme assez entraînant. Le texte m’a également bien plu : "Le rock est mort / Tout a déjà été fait / Faut finir comme Cobain pour te faire de l’effet".
"Des Fleurs" et "Que moi", les deux derniers titres, apportent une atmosphère plus sombre. La voix semble plus fragile sur ces titres.
On se tourne du côté du blues pour l’intro de "Que Moi". On ne peut qu’apprécier les superbes parties de guitare sur ce titre et le solo qui clôture l’album.
Même s’il me manque un peu l’énergie et l’agressivité de Silmarils, ce disque est vraiment un plaisir à écouter, un mélange de styles très agréable.
On sent que Salsedo s’est fait plaisir en le faisant et y a regroupé tout ce qu’il aimait. Il est actuellement en tournée avec le Roadshow, il n’y a pas à hésiter ! |