La mer et le soleil sont le décor de cette 3ème édition du Summercase, festival qui est vraiment celui des barcelonais, Benicassim étant réservé aux vacanciers.
Le festival débute par El Guisante Magico, formation européenne emmenée par Aldo Comas, un barcelonais bien connu dans le monde audiovisuel local. Showman né, guitare acoustique dorée, résonance de Pulp font de ce groupe une belle entrée en matière.
Direction la grande scène où Keith Murray et ses comparses New-Yorkais de We are Scientists redoublent d’énergie avec un public qui reprend en cœur « Nobody Move Nobody Get Hurt ». Le ton du festival est déjà donné.
Sur la grande scène de l’amphithéâtre, impossible de rester insensible à l’arrivée d’Edwyn Collins, paralysé du coté droit après une attaque cérébrale en 2005. Entouré et soutenu par son groupe, une formation blues pour l’accompagner sur les morceaux de son nouvel album ainsi que les inévitables tubes « A Girl Like You » et « Rip it up ». Plaisir non dissimulé du grand maitre qui signe là son grand retour.
19H30 : il est encore tôt dans la soirée, mais une grande partie des festivaliers est déjà au pied de la grande scène pour accueillir le charismatique Ian Brown, ancien leader des Stones Roses. Le bad boy de Manchester dégage une super présence sur scène avec sa musique d’inspiration dub et à consonance indienne. Le public est heu-reux.
Puis les anglais Whytey avec leur pop minimaliste déjantée livrent un concert rapide qui visiblement ne marque pas les foules.
Nick Cave, totalement immergé dans son projet parallèle à The Bad Seeds, est très attendu sur la scène centrale. Grinderman est un groupe à part entière formé de quelques membres des Bad Seeds et Jim Sclavunos des Cramps. Le démarrage est explosif, l’ambiance apocalyptique avec notamment « Get it On » et « (I Don't Need You To) Set Me Free » : du grand Nick Cave !
Avant d’assister à Interpol, bref passage au concert de Blondie. Ses tubes font mouche malgré l’attitude empruntée de Debbie Harris qui nous fait regretter l’égérie des années 70.
Enfin, le quatuor New Yorkais Interpol entre en scène, au grand soulagement du public. La voix envoûtante du chanteur, des mélodies sombres et éblouissantes : tous les ingrédients sont réunis pour un grand concert. Pourtant l’étincelle ne prend pas en raison d’un échange trop restreint avec le public.
Pur moment de plaisir avec Maxïmo Park. Paul Smith, le leader en costume et chapeau melon en jette vraiment. Le clavieriste n’est pas en reste avec ses danses improvisées. Désormais, Maxïmo Park fait partie des grands groupes. Succès garanti : un grand nombre de personnes dansent et chantent sur leurs titres.
Même si Richard Ashcroft s’est fait un nom grâce une brillante carrière solo, son groupe mythique The Verve est resté dans les mémoires. En témoigne la foule qui s’est massée devant la grande scène pour faire un triomphe aux 4 anglais et reprendre en cœur les mégas succès de « Hurban Hymns », album qui date pourtant d’une décennie. Le public est en transe sur « Bitter sweet symphony » interminable. Devant un tel succès, sans aucun doute The Verve fait partie de la légende Brit Pop.
Après ce bain de foule, quelques initiés et curieux se dirigent vers la petite scène pour découvrir Cornelius. Derrière ce groupe se cache le génial touche à tout japonais Keigo Oyamada qui depuis 1993 a remixé les plus grands (de Blur à Sting) en véritable alchimiste de la pop électronique. Vidéo projection à l’appui, le concert oscille entre tempo électro et longs rifles de guitares saturées.
Pour clore cette première journée, la foule se sépare entre la dance de 2ManyDj’s et un pur moment de rock’n roll avec Primal Scream. Bobby Gillespie et sa bande viennent défendre leur nouvel album « Beautiful future ». Pari réussi. Un Show rondement mené par ces vieux briscards écossais qui tient en haleine le public jusqu’à 3 Heures du matin. |