65 days of static - Papamobile
Un peu de darkness dans une fin d’après-midi radieuse. Je me faufile pour assister à ce concert qui reprend les codes post-rock avec force visuel. Parfois, je lève les yeux pour m’apercevoir qu’il fait jour, mais je suis décidément absorbé par la noirceur de la scène et celle du son développé par les membres du groupes.
Tous grimés de noir, morceau après morceau, le groupe alterne déchainements noisy de guitares et plages plus apaisées teintées de mélancolie pour un ensemble cathartique et homogène au final, même si les boules Quiès sont de mise, ça envoie du bois ! A découvrir dans le prolongement de Explosions in the Sky ou Mogwaï.
Tahiti 80 - Papamobile
On ne pouvait pas "rêver" mieux – c’est le mot – pour l’heure de l’apéritif ! Tahiti 80 a assuré un bon spectacle devant un public tout acquis à la cause pop californienne et à l’acousticité retrouvée d’éternelles balades enjôleuses.
Nos petits normands pour le moment méconnus du grand public ont rendu le sourire aux derniers récalcitrants et ont fait joyeusement tapé du pied la petite foule venue les voir, on se serait cru sur Venice Beach, L.A ! Simple, cool, sympa.
Rodrigo y Gabriela - Scène B
Ayant fait leur place au soleil d’Irlande, les deux guitares "locas" et endiablées ont débarqué sur la scène B devant un public curieux, conquis, parfois extatique.
Le bouche-à-oreille fonctionne depuis déjà quelques mois en France où les deux mexicains ont déjà frappé, notamment aux Transmusicales de Rennes, en décembre dernier.
Union de leur premier amour heavy metal et de leur dextérité hors-pair relayée par un vidéo projecteur sur le fond de la scène, les deux acolytes ont fusionné le son nerveux de leurs guitares acoustiques dans un set enlevé où les ruptures font hurler des "olé" à la foule. Un vrai dépaysement et une belle énergie communicative au final. Olé !
My Brightest Diamond - Papamobile
Changement radical d’ambiance sur la scène Papamobile. Si les 2-3 minutes de retour vers l’entrée ont été courtes pour reprendre ses esprits après Rodrigo y Gabriela, on peut dire que Shara Worden, incarnation féminine totale, a très vite plongé le public dans le vif du sujet.
Pris en cours, je débarque très proche de la scène et je découvre la chanteuse, seule, dans un simple halo de lumière satinée, une main dans la poche de sa salopette, l’autre est affairée à pincer les cordes de sa guitare électrique avec une désinvolture incroyable, un charme trucidant, une malice déconcertante.
L’épuration sonique est de mise, l’émotion belle et brute. A capella, la puissance lyrique de sa voix touche en profondeur et enveloppe de sa rêverie amoureuse. Faites de beaux rêves, festivaliers… Magnifique et touchant.
John Butler Trio – scène A
Attendu, il n’a pas déçu. Le show scénographique est à la hauteur du bonhomme à la chevelure épaisse façon Jamaïca et au sympathique look de surfeur.
Pas convaincu de l’intérêt particulier de ce concert sur le papier, je me laisse finalement doucement gagner par les sympathiques virtuosités de notre pote à tous John qui dégage un feeling, vrai et spirituel. "Better than" et "Zebra" sont érigés en hymne par le public nombreux, rendu joyeux par le son simple de la guitare et du banjo.
Un set très inspiré qui insuffle, qui prend et vous emmène dans les contrées blues, folk et reggae avec brio. Bonne surprise, bravo John (tape dans le dos) !
Birdy Nam Nam – scène B
Lunettes de soleil requises pour ce show nocturne, programmé à l’heure où les moustiques ébroïciens prennent l’apéro.
Visuellement, c’est la claque : murs de lumière tour à tour bleu, vert, orange ou jaune. Impressionnants et sans concession à l’intimité des festivaliers électriques ! Avec Birdy Nam Nam, on est là pour danser à gogo !
Gageons que le show assuré par ces quatre DJs a fait fuir les ivres bestioles un temps, tant la puissance du beat electro et hip hop a fait vibré les festivaliers en mal de gigotage ! Party on ! |