Retrouvons-nous pour le deuxième journée du FIB 2008.
17h30 : Les Anglais de Vincent Vincent and The Villains donnent le depart de cette journée avec leurs compos très 50’s rappelant Eddie Cochran, suivis par The Rumble Strips, dans un style plus 80’s et pop agrémenté par des cuivres.
20h00 : Les Texans de South San Gabriel abreuvent l’audience d’une folk sobre et mélancolique, voire intimiste.
Le FIB a toujours le bon goût de placer au bon moment quelques groupes du genre dans sa prog généralement péchue.
Enfin, d’après la rumeur, c’était très beau. Dommage d’arriver juste après suite à un endormissement fortuit sur la plage…
21h00 : Les Babyshambles jouent peut-être un peu tôt ; la grande scène n’est pas blindée et le public anglais ne semble pas à fond ; le groupe de Pete Doherty s’en sort bien mais est lui aussi un peu plus mou que lors d’autres récentes prestations.
En tous cas, désormais, Pete chante et joue de la guitare comme quelqu’un qui est au régime salade de carottes et eau minérale.
Ce n’est peut-être pas aussi rock’n roll que la légende qui le poursuit mais cela donne des concerts maintenant audibles.
Cela commence par une reprise d’Elvis, "Heartbreak Hotel", puis l’intro de "Delivery" résonne et l’ambiance s’échauffe ; et sur la fin, un bon "Fuck Forever" et tous les Anglais retrouvent la patate pour le reste de la nuit.
Pendant ce temps, les Anglais de Metronomy commencent à faire sautiller l’audience de la scène FIB club avec leur électro-pop basique pour Anglais fluokidés. Mais bon, ça va tout de même très bien dans l’ambiance de Benicassim…
22h00 : Dans le même genre, Fujiya & Miyagi (Anglais, bien sûr) prennent le relais et font groover de plus belle les petites anglaises, malgré quelques problèmes avec un synthé qui sort des sons apparemment non désirés. Leur tube lancinant "Ankle injuries" joué en intro est fournisseur officielle de patate pour le reste de la soirée.
22h30 : "Ils sont venus, ils sont tous là !" ne pourrait pas dire Thierry Roland.
Les New York Dolls "reformés" à la demande de monseigneur Morissey il y a 4 ans ne sont représentés que par deux des musiciens d’origine : le chanteur David Johansen et le guitariste Sylvain Sylvain.
Mais bonne surprise, leur set est tout de même assez rock’n roll, le nombreux public de la Escenario Verde se prend au jeu et n’hésite pas à reprendre en chœur (par exemple, sur "We’re all in love").
Hommage est forcément rendu à Johnny Thunders, leur mythique guitariste, qui aurait eu 56 ans il y a 3 jours s’il n’était pas malencontreusement mort d’une overdose en 1991. C’est balo.
23h00 : Sur la scène Fiberfib, les Londoniens de Hot Chip font danser près de 15000 personnes les bras en l’air dans une ambiance de nightclub.
C’est fou tout ce qu’on peut faire avec de l’électro-dance simplette avec deux accords et un chant insipide.
Bon, ok, le titre "Ready for the floor" nous fait machinalement faire la danse du robot et son succès ne s’est d’ailleurs pas démenti au FIB.
23h50 : Un des gros morceaux de ce FIB, My Bloody Valentine, prend place sur la grande scène. Les mauvaises langues disent que ces 4 vieux potes londoniens ne se parlent plus, mais le show est tout de même envoûtant.
Les voix sont plongées au fond du mix (plus que sur les albums, dommage), confondues avec les guitares planantes multi-effetisées, le tout sur une scène assez sombre derrière laquelle sont diffusées des videos psychés : bref, tout est là.
Les frissons peuvent commencer à arriver.
Le mythique album Loveless est passé en revue, à commencer par "Only Shallow", puis vinrent "I only said", "Come in alone", "Soon"… provocant l’hystérie du public, a priori surtout composé des fans de la première heure, vu la moyenne d’âge.
Ah, je tenais à remercier chaleureusement les bouchons d’oreille de marque Acoufun, sans qui j’aurais certainement perdu une bonne partie de mon capital auditif durant le mur du son de 10 minutes à la fin du set. Ok, c’est une habitude chez eux, mais ça sert toujours autant à rien (Mogwaï, si tu m’entends)…
01h30 : Je tire un trait sur l’électro-pop de Róisín Murphy sur la grande scène, même si j’adore sa voix (en tout cas dans Moloko).
Le résumé officiel du FIB dira que ses fringues étaient complètement barges (type Retour vers le futur 2) et que le concert, oscillant entre le meilleur des 80’s et du funk blanc, était plein d’humour.
Sûrement un peu trop dithyrambique, ce résumé…
02h00 : Après un premier dj teckhouse, Danton Eeprom, arrive Erol Alkan, une des stars des Dj-producteurs anglais, habitué de Benicassim. Le son est très électro alors qu’Erol avait pour habitude de mixer dans ses sets quelques standards du rock ou de la pop. Grosse ambiance tout de même sous la tente de la scène Fiberfib.
Pendant ce temps, sur la scène Fibclub, l’électro-pop des Chromatics recrée un univers italo-disco langoureux propice à sonoriser des productions érotiques haut de gamme. En plus, la chanteuse est fort agréable à regarder.
03h00 : Dans un décor de cirque, Mika déboule à grandes enjambées sur la Escenaria Verde. Oui, vous avez bien entendu, Mika, l’homme aux 4 octaves, est à Bénicassim. A chaque édition du FIB, on peut trouver un groupe pop/variété disque de diamants, mais là c’est sans doute le summum depuis 15 ans.
Le décor chiadé est là, et le public enthousiaste aussi. Son show n’est qu’un enchaînement de scénettes pré-paramétrées, avec choristes et danseuses.
Ces dernières sont souvent obèses, notamment sur "Big girls are beautiful" avec en plus la venue sur scène d’une espèce d’énorme poupée gonflable type big mama. Hmm.. n’y aurait-il pas copiage sur la Whole Lotta Rosie d’AC/DC ?
Mika court, danse et chante en même temps en gardant sa voix limpide et non essoufflée ; apparemment sans trucage, bravo pour ça.
Tout le show est parfaitement rythmé sans aucun temps mort, avec la participation active de la batteuse et du minuscule et excellent bassiste.
Une chanson se passe sous une neige artificielle (whaaa, c’est beau !) et le final est forcément en apothéose sur le tube planétaire "Grace Kelly" avec mitraillage de cotillons et ballons.
Bref, si vous en êtes à 3 litres de bière avec une grosse bande de potes, il y a moyen de bien se marrer. Ma petite cousine de 12 ans aurait sûrement adoré également.
De toute façon, il ne fallait pas s’attendre à un autre type de show avec, par exemple, un Mika seul au piano…
04h00 : Revenons sur la scène Fiberfib où les belges de The Glimmers prennent la suite d’Erol Alkan pour un set un peu plus teckhouse et pumping. Ils seront suivis à 6h00 par un des plus grands Dj-producteurs de tous les temps en house/techno : Josh Wink, from Philadelphia. Mais après 5h du mat’, les aléas du direct m’entraînent tout droit vers mon lit ; mon corps ne suit plus et je dis non à la drogue. Aaaargh, la guigne ! D’autant que des titres tels que "Higher states of consciousness" ou "Are you there" ont sûrement retourné le dancefloor… |