Comédie
dramatique de Vladimir Pronier, mise en scène de Julien
Lefebvre, avec Salomé Mandelli, Steva Botti, Mathilde
Gourdol, Florence Lefebvre et Jacques Paillard.
Le rideau s’ouvre sur une Marilyn plus vraie que nature,
au faîte de sa gloire mais lasse et désenchantée,
tenaillée par sa recherche d’identité et
voulant en finir avec cette image publique qui lui colle à
la peau et qu’elle ne peut plus supporter.
La pièce raconte cette dernière journée,
avant que sa femme de chambre ne la retrouve morte d’une
overdose de barbituriques.
Autour d’elle, les personnages qui ont comptés
: Pat Newcomb, l’attachée de presse ambitieuse,
le docteur Greenson, toujours à son écoute, sa
fidèle gouvernante qui, même ayant à subir
en permanence l’humeur et les caprices de la star, reste
dévouée jusqu’au bout. Les hommes de sa
vie sont également évoqués : Joe di Maggio
le joueur de baseball, Arthur Miller le romancier ou John Fitzgerald
Kennedy, ainsi qu’un personnage symbolisant la mort et
avec qui elle converse.
Marilyn Monroe existe ici comme on ne l’a encore jamais
vu (et pour cause) et même si la fiction l’emporte
par moments sur la réalité, avec des scènes
drôles, oniriques ou déchirantes, "Le
crépuscule d’une étoile" est
une superbe ode à l’amour, symbolisé par
ce mythe inoubliable.
Incarnant une Marilyn femme-enfant, facétieuse et sensible,
Salomé Mandelli réussit la performance d’incarner
l’actrice sans tomber dans la caricature et avec un vrai
tempérament proche de son modèle. Le texte brillant
(quoiqu’un peu explicatif ) de Vladimir Pronier, qui maîtrise
indéniablement son sujet, a le mérite de retracer
la vie d’une des plus grandes stars que le cinéma
ait connu mais aussi de livrer un aperçu des états
d’âme d’une femme bouleversante de lucidité
sur sa vie cahotique et vertigineuse. De fait, il nous la rend
extrêmement proche et émouvante.
Un très beau travail sincère et qui rend vraiment
hommage à cette étoile éternelle. |