Elle est belle. Que dis-je ? Elle est magnifique, somptueuse, éblouissante.
Je m'étais pourtant promis de ne pas trop user de superlatifs prêt-à-l'emploi, mais que voulez-vous ? Je ne peux vraiment pas faire autrement.
Je me dois d'être honnête avec vous, et ainsi de vous expliquer, qu'à travers ces quelques mots d'introduction, je ne souhaitais pas (uniquement) faire une description succinte (trop) de la femme de ma vie, mais également de cette salle qu'est Le Fil ! Un lieu public, un espace culturel, un bar, une salle de concerts (non, deux en fait !)...
Le Fil propose, et depuis sa récente ouverture (janvier 2008), il faut reconnaître que la formule semble très bien fonctionner auprès du public.
La soirée du 15 octobre lançait une semaine sur la thématique New Wave.
Il y en avait pour toutes celles et ceux qui aiment s'amuser de la culture, sous toutes ses formes. De l'exposition de photographies aux concerts sur le principe de la "scène ouverte", en passant par la diffusion d'un film documentaire sur le groupe mancunien de Joy Division, le spectateur avide de sensations avait de quoi assouvir son appétit artistique. Mais, laissez-moi donc vous expliquer...
Le photographe se nomme Richard Bellia. Cela fait une bonne vingtaine d'années que ce type à l'allure franchement sympathique et débonnaire, tire des portraits (en noir et blanc essentiellement) de ceux qui ont fait et font la musique. Non seulement des artistes, mais également des publics. L'ambiance, quoi !
Enorme coup de pouce du hasard ou réel sixième sens pour sentir les "bons coups", on se rendra compte, en feuilletant son dernier livre un oeil sur la musique, que ce monsieur a pu rencontrer la plupart des futurs grands cadors de la musique avant qu'ils n'éclosent aux yeux et aux oreilles de toute la planète. Lors de l'apogée du Punk et de l'émergence de la New Wave au début des années 80, il se trouve déjà "dans les pattes" de formations comme The Cure, Iggy Pop, The Smiths, John Lydon (des Sex Pistols)... Oui, on a envie de dire : veinard, va !
Ainsi, en attendant que débute le film, j'ai eu l'occasion de boire un verre sous une photographie du groupe Nirvana, shootés par l'objectif de Richard Bellia à Londres, alors qu'ils se trouvaient encore être de parfaits inconnus. Et pour cause, c'était quelques semaines avant la sortie de Nevermind, leur album "de la consécration"! Cette anecdote parmis tant d'autres, étant tirée du bouquin, je vous conseillerai vivement d'y jeter un oeil à l'occasion, ou bien de faire une visite sur le site de cet artiste. Ses photos parlent mieux que mes mots !
Vînt ensuite la projection du documentaire Joy Division, retraçant l'histoire du groupe du même nom (puisque c'est marqué dessus, on vous dit !). Histoire courte, puisque les membres se rencontrent en 1976 et que le chanteur Ian Curtis mettra fin à ses jours en 1980, à l'âge de 24 ans.
Débuts rapides mais difficiles, émergence en créant leur propre style musical, puis une fin tragique : tout pour faire un groupe légendaire diront les plus perspicaces. Ben ouais ! (dirons les moins prolixes !) A noter que le documentaire est bien fichu, mêlant l'Histoire d'une ville (Manchester, UK), à celle d'une époque (L'avant Tatcher), le tout sur un "tapis" musical très bien assorti. Enfin c'est ce que j'en ai pensé ! (Cela doit venir de mon petit côté "groupie" tout ça !)
Pour finir cette soirée, l'équipe du Fil avait prévu une "scène ouverte" sur laquelle de nombreux artistes locaux ont pu se relayer pour interpréter des reprises sur le thème de la New Wave.
Bon, il faut avouer que tout n'était pas vraiment New Wave - New Wave, hein ! Mais qu'est-ce que c'était bon ! Ben ouais, quoi ? Un peu de bordel, allez !
L'accoustique de cette pièce dans laquelle se trouve le comptoir est d'assez bonne qualité et conserve l'aspect intime du "bistrot".
Dix formations se sont succédées, entre versions accoustiques et Rock Métal, entre punk sautillant (pléonasme ?!) et chanteurs à kilts (et oui, y'en avait aussi, figurez-vous !), on n'a vraiment pas eu le temps de s'ennuyer (dans l'ordre d'apparition et non-alphabétique, nous avions : Le Baron de Vezeline, Nar6, Porka Miseria, Alyson B., Annuit Coeptis, Alec, Kashmir, Pop the Cherry, The Nower et Black Larsen. En espérant n'avoir oublié personne !
Comment ? Vous voulez une conclusion ? Je ne suis pas trop pour, mais bon... Si vous insistez !
Sachez qu'il s'agit toujours pour moi d'un sacré plaisir lorsque j'ai l'occasion de voir le milieu musical en expension, comme ce fut le cas lors de cette soirée.
Le Fil se prête vraiment au jeu des initiatives culturelles, et ça fait du bien, saperlipopette ! (Oui, je sais que ça fait ringard comme mot, mais c'est pour éviter de dire "putain d'bordel de merde !") Alors, si vous habitez la région stéphanoise, sachez qu'il existe un lieu comme celui-ci. Si vous vivez plus loin, n'hésitez pas à venir, en train, en avion, en voiture hybride nouvelle génération, sur le dos d'un ami... Vous pouvez même songer à déménager ! (Non j'suis pas chauvin ?!)
Et alors ? Ca bouge pas sur Sainté ?! Ben si ! |