On le sait depuis peu, les banquiers se shootent au "Krach", et cela fait belle lurette que l'on ne se contente plus de simplement siffloter la Marseillaise... Que d'émotions dans l'actualité nationale et internationale, ces derniers temps ! Heureusement qu'on ne me demande pas de commenter toute cette morosité ambiante !
Ainsi, je me contenterai de vous narrer une bonne petite soirée musicale qu'il m'est arrivé de vivre récemment. Deux groupes à l'affiche, ce soir-là, à Saint-Etienne, dans l'enceinte du Fil : The Naked Man et Nouvelle Vague.
Aux alentours de 21 heures donc, débute le concert du duo assurant la première partie : The Naked Man.
Pour être franc, je dois vous avouer ne pas être très au courant de tout ce qui se crée actuellement dans le domaine de la musique dite "électronique". De ce fait, je n'ai pas tellement apprécié la prestation de cette formation (tout cela reste – bien entendu – très personnel). Et oui, je fais partie de ceux qui pensent (encore !) que la musique produite sur une scène, devant un public vivant, se doit de l'être, elle aussi... vivante ! Je ne parle pas uniquement du fait qu'il y ait ou non de "vrais" instruments avec de "vrais" musiciens au bout, mais bien de l'émotion que peut susciter un tel spectacle.
Et là, bien obligé de constater que ce couple ne m'a pas fait plus vibrer que si j'avais appris l'invention de l'Actimel en suppositoire. Tout cela manquait sérieusement d'entrain (tchou tchou!)...
Très peu de bavardages entre les morceaux. Tout juste un petit "merci" lancé, comme ça, à la hâte, de temps en temps entre les chansons. Mais pas de réelle envie affichée de communier avec les personnes venues écouter. Pire ! A un instant, alors que la musique tourne toute seule sur le "bidule électronique", les "zicos" discutent entre eux. "Hey ! Hey, oh oh !?... On est là !" Bon, on ne demande pas une gigantesque reconnaissance vis-à-vis du public, mais simplement un minimum de respect. On n'est pas venu pour se faire ignorer !
Passé sur ces quelques désagréments, je finirai par reconnaitre à ce groupe certaines qualités indéniables comme, par exemple, la voix très agréable de la chanteuse (malgré des réglages d'effets micro parfois chaotiques), l'utilisation sur quelques morceaux d'une guitare et d'une basse (les chansons les plus énergiques et communicatives à mon avis), ainsi que la présence d'un fan club très en forme pour mettre l'ambiance (heureusement qu'ils étaient là !) et jeter au chanteur une petite culotte dédicacée, à la fin du set !
Mais la soirée ne faisait que commencer...
Changement d'atmosphère pour le second groupe : Nouvelle Vague. Guitariste, violoncelliste-contrebassiste, batteur, claviers et chanteuses. Ils sont venus, ils sont tous là ! Reprenant des oeuvres musicales de la tendance New Wave-post Punk (!) à la "sauce" Bossa Nova, Nouvelle Vague nous gratifie d'une belle prestation appuyée par les deux impeccables voix des chanteuses.
Leur concert débute. Hormis quelques morceaux, je ne connais pas leur répertoire, ni même la recette musicale qu'ils appliquent à leurs reprises.
La musique est douce, les protagonistes semblent être bien "calés" entre eux. Ca commence bien ! On a spontanément envie de taper du pied pour marquer le clic (terme musical "pour s'la péter" qui signifie "rythme"), ainsi que de bouger la tête de manière chaloupée (rien à voir avec un minou râté !).
Les premières notes nous transportent dans une sorte d'ambiance cosy et chaleureuse, et tout semble être devenu plus "cotonneux" dans la salle. Les sons ne sont pas créés pour agresser, mais bel et bien pour apaiser.
Les voix des chanteuses sont complémentaires et justes. Quand soudain, c'est le drame...
En effet, j'étais là, dans mon coin, bien tranquillement en train (tchou tchou ! C'est abusé, de le faire deux fois ?!) de me délecter, tout en me prélassant, sans oublier de jouir (ben quoi ?!) de cette délicieuse musique que le groupe nous suggérait, lorsqu'une des interprètes s'est littéralement propulsée sur ma petite personne dans le but de me soumettre à une danse des plus endiablées ! (Tiens, au fait, c'est quoi le contraire d'endiablé ? "Enangé" ? "Enbondieusé" ? Une place de concert offerte à celle ou celui qui me rencardera sur le sujet !) Rassurez-vous, je ne me suis pas démonté car, à mes heures perdues, on peut dire que, dans mon genre, je suis un sacré boute-en-train! (tch... Non, ça suffit, maint'nant !).
Bref ! (Ne nous éparpillons pas trop !) Je me suis vu dans l'obligation de virevolter quelques instants avec la charmante Mélanie, alors que je n'avais pas bougé de la sorte depuis... Oh, et bien... Depuis la Libération, en 45, je dirai !
C'était chouette ! En fait, cela eut lieu lors de leur chanson "Too drunk to fuck" alors qu'au préalable, le groupe avait fait monter une partie de l'assistance sur la scène (une bonne vingtaine de personnes !). Au cours du morceau, les deux divas descendirent dans la salle pour venir gigoter avec nous. Avec seulement quelques uns d'entre nous. Et c'est tombé sur moi ! Ben tiens, pardi ! Il faut savoir que je ne danse pas beaucoup et que, par conséquent, j'ai senti mes oreilles s'empourprer durant une bonne quinzaine de minutes ! (Mais vous vous en foutez ! Pas vrai ?... Ben ouais !)
Mais c'était sympa ! Le symbole : "On mélange ! Vous, venez à notre place. Et nous, nous prenons la vôtre pour quelques instants !"
Je sais bien que ce genre de "trucs" n'est plus à inventer, mais c'est toujours agréable lorsque vous ressentez que les artistes voudraient vous dire à tous, un par un : "Allez ! On va s'éclater ensemble ! Lâche-toi ! On va te montrer !"
Personnellement, je retiendrai (entre autres mélodies) la surprenante interprétation de "God save the queen" (tiens tiens ! Un hymne national détourné ?!). Je n'avais jamais entendu un "No future" fredonné de façon aussi. Emouvante !
Ainsi, et en guise de conclusion, je n'aurai plus qu'une seule chose à déclarer et, ça vaudra c'que ça vaudra mais, les soirées comme celles-ci, y'a pas à dire, ça vous sort de votre train-train! (Tchouu-tchoouuuuu !... "Ah ! Mais c'est pas fini, oui ?!..." Ben si !). |