Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Manesse pere et fils au cafe de la gare
Interview  (Paris)  décembre 2003

Salle emblématique des cafés-théâtres parisiens, le Café de la Gare, créé par Coluche et Romain Bouteille, inventé pour un théâtre différent, "une Comédie-Française post-soixante-huitarde", a fêté ses 30 ans. Même s'il est devenu un tremplin pour le vedettariat et une institution, dans l’entrée trône toujours la grande roue de la loterie destinée à fixer le prix du billet et on a toujours mal aux fesses dans la salle installée dans ce vieil hôtel délabré du Marais.

Histoire de copains, c'est devenu une histoire de famille. Aux commandes aujourd'hui Sotha et Philippe Manesse, dont la famille recomposée constitue le gros de la troupe, et qui ont su préserver ce lieu de création.

Mercredi 24 décembre 2003, à quelques heures du réveillon de Noël, nous bavardons avec Jéremy Manesse, auteur-metteur en scène et interprète de "La partenaire de l'inspecteur Murdock" qui fait office de standardiste avant que Sotha ne prenne la caisse.

Vous êtes le fils de Philippe Manesse, le directeur du Café de la Gare et l’auteur de la pièce La partenaire de l’inspecteur Murdock. Quand vous avez écrit cette pièce pensiez-vous déjà la monter au Café de la Gare ?

Je savais que j’allais la monter ici mais sans connaître la distribution contrairement à ma première pièce "Harem Underground" qui a été jouée ici en 2001. Là je n’ai pas voulu me poser la question. Je savais néanmoins que j’interprêterais le rôle de l’inspecteur Murdock.

Des projets pour la troisième pièce ?

Oui, mais elle n’est pas écrite. Elle est en gestation. En fait, au Café de la Gare, il y a deux auteurs moi et ma mère (NDLR : Sotha) et nous nous relayons pour écrire des pièces. Elle est entrain de finir une pièce qui sera montée au premier semestre 2004 ce qui me laisse le temps pour penser à un autre spectacle.

La partenaire se joue depuis près d’un an. Quand se termine-t-elle ?

La première représentation a eu lieu le 16 janvier 2003. Fin le 31 janvier 2004.

Irrévocablement ?

Oui sauf explosion de l’audience.

Vous travaillez également dans un magazine consacré aux comics. Cela a-t-il une influence sur l’écriture de la pièce qui s’apparente de différentes manières aux comics notamment par le découpage? La pièce s’apparente à une bande dessinée et en même temps on l’imagine bien mise en images. Avez-vous eu des propositions pour en tirer un scénario de film ?

On m’en parle souvent en effet parce que le traitement est cinématographique mais l’intérêt de l’exercice était de réaliser une enquête policière qui puisse se jouer au théatre ce qui n’est pas aisé du fait du nombre limité de comédiens. Il y a donc un nombre réduit de suspects. Si cette pièce devenait un film l’intrigue ne serait pas forcément identique et je ne serais pas intéressé de raconter la même chose dans un film.

Quant aux influences, on les a et l’essentiel est de ne pas les invoquer. Ces influences donnent envie de parler de certaines choses et de les écrire d’une manière spécifique mais ensuite lors de l’écriture, on est dans son truc

Il est vrai que la pièce dite policière est un exercice difficile.

Quand je l’écrivais tout le monde me disait : Tu vas te planter. Les pièces policières ça ne marche jamais. D’autant qu’il s’agit d’une comédie. Les gens choisissent entre la comédie c’est-à-dire de faire une parodie ou alors de faire un polar pas forcément amusant. Ce qui m’intéressait était le mélange des genres

Contrairement à certaines pièces où il y a un premier grand rôle, un second rôle et des utilités, ici chaque comédien a son quart d’heure de gloire. Est-ce volontaire ?

Oui, au cinéma ce n’est pas gênant d’avoir des seconds rôles du fait qu’ils viennent quelques jours juste pour jouer leurs scènes. alors qu’au théatre. Du fait que je suis aussi comédien j’éprouve des difficultés à écrire un rôle qui se limiterait à une réplique : Passe-moi le sel. J’ai envie que tous les acteurs aient un rôle même si leur présence sur scène est courte. De plus si un personnage n’apporte rien à l’intrigue ou au discours, je ne l’écris pas. Je n’aime pas les personnages inutiles.

Vous êtes auteur-metteur en scène et interprête. Comment avez-vous choisi la distribution ?

Au début, je voulais ouvrir complètement l’équipe en ne faisant pas appel à la troupe du Café de la Gare. Je suis partie sur un esprit d’ouverture en me disant que je pourrais toujours revenir vers le Café . J’ai donc organisé des auditions notamment pour les rôles féminins. J’avais quelques idées pour les rôles masculins. Après avoir examiné les disponibilités de chacun, je suis revenu vers ceux qui travaillent régulièrement au Café de la Gare comme mon père, Philippe Manesse, et Patrice Minet. Mon principal souhait était de réussir une distribution où régnait une très bonne entente, c’est-à-dire qu’il n’y ait pas de casse-couilles.

Cela semble effectivement primordial au théatre où vous jouez pour au moins une saison…

C’est très important. Maintenant, j’essaie vraiment de m’entourer de personnes sympa parce que cela demande beaucoup d’énergie.

Quels sont donc les comédiens complètement extérieur au Café de la Gare, qui ont découvert ce théatre et se trouvent être dans l’esprit du Café ?

Elise Otzenberger n’avait jamais joué avec nous. Dans les distributions précédentes, il y a eu Charley Fouquet et Frédérique Lopez. Tous les autres ont joué au Café mais pas obligatoirement ensemble. Par exemple, Olivier Mag a joué dans "Les voilà" et "Quand la Chine téléphonera" représentées ici et dans des spectacles montés hors du Café mais qui se jouaient au Café.

Vous avez dit dans une interview que le fait de jouer dans une famille élargie présentait à la fois des avantages et des inconvénients : "Jouer ensemble c’est parfois un carcan. En tous cas, cela reste une école de la diplomatie".

Quand il faut, que l’on soit acteur ou metteur en scène, donner une indication à un acteur qui appartient à sa famille ne peut intervenir de la même façon qu’avec un acteur étranger. Les rapports familiaux sont tellement inscrits dans le marbre qu’il faut savoir biaiser. On apprend à connaître son entourage et les susceptibilités de chacun. On évite donc les discussions de trois heures sur une virgule.

Cet environnement vous convient donc ?

Bien sûr. Mais c’est très confortable et cela peut devenir un carcan. Il faut donc ne pas se limiter à cet environnement. Ce ne serait pas très sain.

Justement alors comment envisagez-vous l’avenir dans ce contexte d’ouverture ?

Mon intention est d’écrire des pièces pour en avoir éventuellement deux à l’affiche une ici et une dans un autre lieu, peut être aussi ne plus monter moi-même mes pièces. Ce sont des expériences que je veux faire. L’intéressant est quand même de pouvoir se renouveler et de faire d’autres rencontres.

Entrée en catimini par l’embrasure de la porte du médecin légiste à la Marty Feldman, Patrice Minet, un fidèle de la troupe, qui arrive pour la représentation, et nous fait un petit coucou.

Tu vois, je suis en interview…

Patrice Minet : Bravo, bravo continuez…Faites lui cracher tout ça…

Pour cette pièce, vous assurez la mise en scène de votre propre pièce et vous figurez dans la distribution. N’est-ce pas dictatorial ?

La difficulté pour le dictateur c’est qu’il se doit d’avoir toujours raison. Pour ma part, il y a des choses dont je suis sûr et d’autres pour lesquelles je le suis moins. De toute façon, les avis sont toujours bons à prendre. Nous fonctionnons ici dans un système démocratique où chacun peut s’exprimer, ce qui constitue un des fondements du Café de la Gare. Ce qui est parfois perçu comme très abrupt par les personnes qui travaillent à l’extérieur où les metteurs en scène travaillent par diktats. Moi, j’aime connaître l’opinion de chacun car le cumul de casquettes ne me permet pas d’être partout à la fois et de tout voir. Et parfois, on peut manquer de recul par rapport à son propre travail. Ensuite, je fais le tri bien sûr. Cela explique aussi la nécessité d’avoir une équipe sympathique pour avoir confiance dans les gens qui m’entourent.

A quoi tient l’esprit du Café de la Gare ?

Jérémy Manesse : On laisse les acteurs s’exprimer et essayer de mettre en application leurs idées pour voir si elles fonctionnent. S’il y a une école du Café de la Gare, c’est aussi qu’aucune règle n’est définitive. Les règles sont à imposer en permanence…c’est un consensus

Arrive Philippe Manesse juste à propos...pour un interview à deux voies et une belle leçon de théatre.Car ils aiment le théatre et leur théatre.

N’y a-t-il pas un paradoxe entre imposer des règles et le terme consensus ?

Jérémy Manesse : Nous travaillons avec des gens qui ont suffisamment de recul, d’autocritique et de talent pour admettre les règles.

Philippe Manesse : On ne peut pas être à la fois créatif et obéissant. Pour être suivi, le metteur en scène doit persuader les comédiens du caractère judicieux de ses choix. Il faut séduire les comédiens.

Jérémy Manesse : Ce qui est très intéressant dans la mise en scène ici réside dans le fait du débat obligatoire avec les comédiens pour aboutir à un consensus. Le metteur en scène doit parler du texte et même quand le metteur en scène est l’auteur, cela permet à certaines choses d’apparaître et de se décanter.

Vous êtes tombés dedans quand vous étiez petit puisque vous êtes le fils de Philippe Manesse et de Sotha. Ce métier était-il incontournable ?

Jérémy Manesse : Ce métier était séduisant bien sûr. Mais mes parents ne m’ont jamais poussés vers le théatre et je voulais être sûr que je voulais bien réellement faire du théatre. Donc j’ai fait des études jusqu’au moment où j’étais sûr…

Philippe Manesse : …que ce n’était pas un caprice

Jérémy Manesse : Voilà ! Ce n’était pas un caprice et ce n’atit pas non plus par facilité. J’ai mené de front suffisamment longtemps plusieurs activités pour apprécier et faire le choix.

Est-ce difficile d’être dirigé sur scène par son fils ?

Philippe Manesse : Non, c’est plutôt pour lui que cela est difficile (rires). On en revient à ce qu’il disait. S’il me demande quelque chose, il faut que ce soit justifié, que cela se tienne. A partir de ce moment, je n’ai aucune raison de ne pas faire ce qu’il demande. La difficulté c’est de ne pas être systématiquement contre, d’essayer des choses. Il existe un rapport de forces, c’est sûr, mais je dois faire attention, c’est d’ailleurs pourquoi il a souvent évité de me prendre dans ses pièces (sourires) car il craignait de ne pouvoir me demander des choses ou que je prenne l’ascendant sur lui. Il faut être vigilant…même avec son propre fils. On ne peut pas imposer bêtement quelque chose de mal compris par les acteurs parce qu’au bout d’une semaine l’élément essentiel qui est la cohésion d’une équipe fout le camp.

Jérémy Manesse : Sur une pièce avant de démarrer, on a toujours beaucoup de certitudes et globalement, elles s’avèrent souvent erronées. Les meilleures chutes ne sont pas celles que l’on attendait, les choses que l’on pensait les plus difficiles à passer constituent en fait ce qui intéresse le plus les spectateurs. Il faut impétaivement un consensus sur scène pour que personne ne se sente écrasé.

Philippe Manesse : Il est vrai qu’avec de l’expérience, on peut faire passer des choses et le metteur en scène doit apporter cela aux acteurs.

Jérémy Manesse : C’est là aussi qu’il ne faut pas être buté. Il faut savoir renoncer aux choses qui ne passent pas.

Est-ce souvent le cas ?

Jérémy Manesse : C’est toujours le cas. Il n’y a pas de pièces où tout est parfait pour la première. Il faut une trentaine de représentations pour commencer à savoir où on va…

Philippe Manesse : …A moins de faire des choses sans originalités…

Jérémy Manesse : …sans prise de risques…

Philippe Manesse : …comme dans les pièces de boulevard, on sait ce qui fait rire, on connaît les recettes. Quand on a une écriture différente avec du deuxième degré, on n’a pas de certitudes.

Jérémy Manesse : Même au bout d’une année de représentations, on pourrait avoir des certitudes et d’un soir sur l’autre l’auditoire est différent et on peut se demander si on a joué la même pièce. Seuls des spectateurs qui viendraient à plusieurs représentations pourraient appréhender ce phénomène et comprendre pourquoi le théatre c’est si dur parfois.

Philippe Manesse : Les gens ne nous croient pas quand on dit qu’un soir c’est le succès et que le lendemain on a fait un bide !

Il est vrai que nous avons remarquer combien la salle pouvait être différente par exemple pour les Monty Python Flying Circus dont nous avons vu deux fois le premier spectacle.

Philippe Manesse : Les Monthy Python auraient été bien mieux chez nous mais on n’avait pas la place.

Nous avons bien senti que la réceptivité n’était pas la même par exemple dans le sketch sur les jeux olympiques avec le marathon des incontinents qui arrosent la salle. Les spectatrices en vison ont eu quelques frayeurs.

Philippe Manesse : Le style des théatres compte pour beaucoup. Chez nous, les producteurs et les spectateurs prennent un risque, celui d’avoir mal au cul. En plus, il existe une hostilité contre la salle du Café de la Gare car on prend du public aux autres salles. Alors que quand on veut se distraire plus il y a de pièces mieux cela vaut pour le théatre. Bernard Murat (NDLR : comédien, metteur en scène et co-directeur du théatre Edouard VII) s’étonnait d’ailleurs que des spectateurs…

Jérémy Manesse : …riches…

Philippe Manesse : …venaient dans les petites salles.

Manifestation de jalousie, car vous lui piquez sa clientèle ?

Philippe Manesse : Il s’agit d’une vision un peu paranoïaque de la réalité. Comme le grand restaurant qui se méfie du macdo.

Quelles sont vos difficultés en terme de remplissage de la salle ?

Philippe Manesse : D’abord, comme pour toutes les salles parisiennes, il existe un fossé entre les jours de semaine et le week end. Les gens veulent tous voir la même chose au même moment. D’où des difficultés pour rentabiliser une salle. C’est comme les autoroutes : ça bouchonne le week end. Nous avons environ 6-7 pièces par an ce qui nous permet d’être à peu près rentable tous les jours.

Que pensez-vous de la couverture médiatique ?

Philippe Manesse : On ne peut pas vraiment dire cela puisqu’il y a des spectacles qui marchent sans pub. Mais le Café de la Gare, en tout état de cause, quand il a besoin d’un soutien médiatique, il ne l’a pas. Les médias ne s’intéressent qu’aux côtés people des spectacles ou au grosses têtes d’affiche. Par exemple, "Court sucré ou long sans sucre" qui s’est joué 3 ans n’a jamais eu un papier télé. Le média télévisuel ne s’intéresse pas au spectacle mais au côté médiatique de l’événement. C’est regrettable.

Jérémy Manesse : Il y a un manque évident de curiosité.

Philippe Manesse : Pour la partenaire de l’inspecteur Murdock, nous avons eu un seul reportage télé à l’émission Télématin qui était bien fait. Alors que nous n’avons pas à nous plaindre de la presse écrite.

Jérémy Manesse : Murdock qui ne s’inscrit pas comme une pièce de boulevard classique a d’ailleurs réconcilier certains spectateurs avec le théatre. Et il est difficile de récupérer les spectateurs déçus par le théatre.

Philippe Manesse : Le risque est maximum sur chaque pièce dès lors qu’on ne copie pas sur le voisin.

Jérémy Manesse : Il y a des spectacles très bons qui ne marchent pas et l’inverse est également vrai.

Philippe Manesse : On ne peut pas relier la qualité artistique à la fréquentation sinon il y a des contre-exemples dans les deux sens. Il faut que ceux qui font le spectacle soient contents de ce qu’ils font et il serait souhaitable qu’existe un relais sur les médias quand le public est content. Les grands théatres sont parfois coincés parce que les grandes vedettes veulent faire du théatre mais pendant un temps très limité, quelques mois, ce qui ne permet pas forcément d’amortir la pièce alors même que l’affaire est très rentable au plan commercial même si le cachet de la vedette est élevé. Plus ça va plus on va vers le vedettariat et le public se polarise sur le même spectacle même sans vedette. 3 ou 4 pièces font plus de 80% de fréquentation.

Mais cela n’a-t-il pas toujours été le cas ?

Philippe Manesse : Ce n’était pas le cas dans les années 70. Après 68 et le changement d’état d’esprit, tout le monde voulait sortir. Il y avait une réelle curiosité et un désir social important. Les salles tournaient bien, et toutes les salles, nous compris.

Le prix des places était moins élevé…

Philippe Manesse : Non ce n’est pas vraiment la cause. La fréquentation a chuté au début des années 80. De plus les spectacles qui marchent le mieux sont ceux dont le prix des places est le plus élevé.

Les Français vont peu au théatre et c’est souvent un évènement. Dans ce cas, ils choisissent leur spectacle en fonction de ce qu’ont vu les autres pour avoir ensuite un sujet de discussion fédérateur le dimanche, de préférence avec une tête d’affiche.

Philippe Manesse : Cela est dramatique pour le théatre et dangereux pour la création. D’autant que la télé n’explique rien sur ce qui se passe dans les théatres. Et en plus avec la tendance à la baisse, tout le monde est plus crispé (rires)

Qu’en est-il aujourd’hui pour le Café de la Gare ?

Philippe Manesse : Ça va. Je n’ai pas besoin de chercher des spectacles. On vient me voir pour me les proposer. La seule chose qui fait que nous sommes un peu perdants c’est que nous avons la prétention de faire de la création (NDLR : et quand il dit cela c'est sans forfanterie ni prétention). Donc nous prenons des risques financiers. Depuis six ans, tous les spectacles dits d’extérieur ont bien marché et nous n’avons pas eu à aller les chercher. De plus, l’avantage de notre salle est la proximité avec le public ce qui fait qu’un spectacle bon ailleurs devient ici formidable. Nous tournons sans trop de problèmes.

Quel spectacle après la partenaire qui s’achève en janvier ?

Philippe Manesse : Je ne sais pas quoi. C’est Sotha qui écrit la pièce mais elle ne dit jamais rien.

Jérémy Manesse : Après la fin de Murdock, les deux pièces d’ici en cours qui se jouent le week end alterneront jusqu’à la prochaine. Nous avons un réservoir de pièces….pour faire bouche trou (rires). Il faut être curieux pour venir ici et avoir conscience que la télé ne nous montre rien d’enrichissant au plan culturel…

Philippe Manesse : …ça peut l’être mais ce qui est montré n’est pas le reflet de la réalité

Jérémy Manesse : La télé ne nous montre plus la culture. C’est le règne de la starification, des reprises sans curiosité ni innovation.

Philippe Manesse : Il faut de tout pour faire un monde. Nous sommes là depuis trente ans, sans faire chier personne et ça énerve les autres.

Allez-vous au théatre ?

Philippe Manesse : Je suis comme tous les gens de la profession. Je vais au théatre quand il y a des copains qui jouent.

Jérémy Manesse : Le dimanche, je suis au théatre Trévise avec "Scène ouverte au Festival International d'Expression Artistique Libre et Désordonné" (NDLR : avec comme objectif "Eteins ta télé et allume tes idées" pour "des dimanches soir qui vous changent les lundis matin") où il n’y a que des gens qui sont inconnus et viennent faire quelque chose. Et il y a du public qui sait qu’il a autant de chance chaque semaine de voir le bon comme le pire. Nous assurons l’animation et chaque semaine nous écrivons quelque chose de nouveau et j’en assure la mise en scène. On fonctionne sur le mode du bénévolat et nous y sommes pour la curiosité.

Dépêchez-vous de voir la partenaire de l’inspecteur Murdock qui se joue jusqu’au 31 janvier…et soyez curieux… allez au Café de la Gare !

 

MM         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

Pas d'autres articles sur le même sujet


# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=