J'avais une superbe idée "originale et espiègle" pour commencer. Mais je l'ai oubliée ! Je m'explique. Hier soir, avant de me coucher, je réfléchis à mille et une choses avant de me laisser couler dans les méandres d'un sommeil d'hiver réconfortant... Et donc, un flash, et je me dis : "Tiens ! En voilà une idée qu'elle est bonne pour débuter la chronique de Froggy's Delight ! Il faudrait que je note ça quelque part !".
La situation est critique (alors que moi, je suis seulement chroniqueur). Je suis dans mon lit, recouvert par une épaisse couette Fullgrunum pouvant résister à des températures allant jusqu'à -10°C, dont les quatres bords sont retroussés sous mon corps musclé... (Ah ah ! C'est trop bien ! J'peux dire c'que j'veux ! M'en fous, vous m'voyez pas, d'toutes façons !) Dehors, il fait froid, c'est l'hiver, le carrelage est hostile à mes petits petons frigorifiés. J'en déduis rapidement que le fait d'atteindre un stylo dans ces conditions relève de la folie pure, et me résouds donc à retenir l'idée dans ma tête, tout simplement, évidemment !... Je l'ai oubliée !
Alors, plutôt que de vouloir à tout prix la retrouver, cette satanée idée, je vais succomber à une mode redondante (sic) de façon cyclique (re-sic) (environ tous les douzes mois), et vous faire un résumé de concert avec un vocabulaire tournant autour de Noël. Ca tombe bien, non ?
Le gentil "petit papa Noël" était donc en avance ce soir là au Fil de Saint-Etienne. Il nous a déposé à tous dans nos petits souliers deux beaux concerts. (Ne me demandez pas comment il a fait. Un peu d'imagination, mince. C'est Noël, après tout ! C'est la féerie, c'est la magie, c'est un enfant aux yeux mouillés et scintillants à la vue d'une mandarine et de trois papillottes et demie... C'est la naissance de Jésus, "Nom de dieu").
En apéritif, comme elle le dit si délicieusement elle-même, nous avions Buridane. Chanteuse seule avec sa guitare. Elle semble très légère, très voluptueuse, comme cela, sur scène. Très peu de lumière, une silhouette menue cachée en partie derrière ce morceau d'arbre, une tenue blanche, une tête blonde... Elle a très bien vieilli Marylin Monroe, en définitive ! Pardon, mais je ne me moque pas du tout. Je ressens en effet, comme une sensation d'angélisme à l'observer. Mais qu'on ne s'y trompe pas (ou pas !), c'est marqué sur son disque : Pas fragile ! Ses chansons racontent des émotions, des instants, des souvenirs, sans néanmoins trop jouer avec une nostalgie bien tendance en ces temps. La voix de Buridane est limpide et douce, les morceaux s'enchainent avec beaucoup de légèreté et de simplicité. Elle nous fait même chantonner dans la joie et l'allégresse douceureuse qu'elle a su installer, dans son ambiance : "J'suis Badaboum - boum, j'suis Badaboum - boum - M'balam'bala..." (Voilà, pour ceux qui n'étaient pas au concert, on se débrouille comme on peu pour vous faire partager tout ça). J'avoue que parfois, au lieu de chanter "Badaboum", moi je disais "Poupoupidou". Et je tenais à m'en excuser auprès d'elle, j'crois qu'ça l'a un petit peu déconcentrée. Buridane, je te demande pardon (mais non, c'est pas vrai, je blague, là ! Je suis parfaitement incapable de faire de telles choses. Je prends mon rôle de "public" trop à coeur, voyons).
Il y environ trois ans, je découvrais Arthur H. Je sais, pour un chroniqueur de Froggy, ça fait un peu léger de ne pas connaître un tel artiste depuis plus longtemps. Mais je vous rappellerai que je n'ai que huit ans ! (Ah ! C'est dingue, la "magie" des mots sans images, tout de même). Et bien figurez-vous, que j'ai bien failli le rencontrer. Oui, failli... Il était prévu que je fasse une interview pour le compte de votre webzine préféré avec ce grands monsieur. (Oui, je mets un "s" à grand, parce qu'il est grand et grand !) Et patatra ! V'là t'y pas qu'au dernier moment, on nous annonce que la personne responsable des responsabilités avec des gens responsables n'aurait pas compris le mail d'une autre personne responsable (mais dans un autre secteur de responsabilités), qui l'aurait par conséquent mal retranscris à mon responsable. Vous me suivez ? Moi pas. Bref, on a fini par conclure que c'était la faute de Lee H. Oswald, l'assassin de Kennedy, lui il s'en fout d'avoir ça en plus sur la conscience. (En plus il est décédé, alors...) Et donc, il n'y a pas eu d'interview...
Alors du coup, comme je suis déçu et fâché, je vais me la jouer "vexé", na ! J'ai décidé de ne pas chroniquer le concert d'Arthur H.
Je ne dirai rien à propos de ce monstre de scène. Je boude sa performance scénique qui dura plus de deux heures. J'irai jusqu'à ne pas dire que j'ai été complètement pris par son groove, par cette voix si particulière, si chaude, si... cosmique. Ne comptez pas sur moi pour vous expliquer que son bassiste Jérôme Goldet est encore plus "énormissime" que jamais, et qu'il m'éclate toujours autant avec ses mimiques lorsqu'il joue ! En plus, j'aurai pu expliquer que ce show tombait le soir de l'anniversaire de son guitariste Nicolas Repac... Ca aurait été sympa de lui souhaiter un joyeux anniversaire de la part de toute l'équipe de Froggy's Delight. Et ben non. Pas d'interview, pas de chronique.
Et pis, si vous voulez savoir ce qu'est le "Fluck", vous pouvez toujours vous gratter les parties génitales au papier de verre à gros grains pour que je vous explique qu'Arthur H rêve secrètement de poser son oreille sur le plexus solaire d'Obama, tandis que Madonna viendrait délicatement effleuré son épaule de son sein en sillicone, le tout afin que leurs énergies communiquent. Non ! Je ne dirai rien... Appellez-moi Jean Moulin ! (Mais non, pas sur son portable).
Halala! Quand j'y pense. Moi qui me faisait une réelle joie de le rencontrer, moi qui avait si conscienscieusement écouté, et ré-écouté ses disques. J'avais même préparé un truc pour présenter le reste du groupe, du genre : ... Avec le tourbillonnant batteur Patrick Goraguer partant volontiers en "bouquet final de feu d'artfices" au moindre prétexte, et la féline cowgirl clairevoyante aux claviers : Bettina Kee... Vraiment, vous voyez, je suis dégoûté. Même pas envie de raconter que les lumières et décors de scène sont impressionnants et hyper bien réussis. J'ai même envie de pleurer lorsque je repense aux rires déclenchés par Arthur H dans la salle et dans ma tête lorsqu'il était, comme à son habitude, peu avare de facéties.
Je vous laisse tout de même avec une citation d'Arthur, se confiant à nous, et en faisant référence au concert qu'il donnerait le lendemain : "J'ai hâte d'être encore plus à la masse, à Annemasse!"
Sans déconner, moi je suis vraiment client. Merci Monsieur ! |