En ces temps de morosité et de nuages noirs assombrissant l’horizon, un petit rayon de soleil perçant est le bienvenu. Assurément anti-déprime, The Stoop de Little Jackie, bien que non remboursé par la sécurité sociale peut se révéler un bon remède.
Imani Coppola, issue d’une famille de musiciens, a connu un certain succès avec un premier album (Chupacabra) au milieu des années 80 ... avant de s’atteler à une longue marche, plein de sable dans les chaussures.
Une décennie plus tard, elle signe son retour avec The black and white album et presque dans la foulée s’acoquinant avec le producteur-musicien-DJ Adam Pallin, crée le tandem Little Jackie , tirant son nom d’une chanson de Lisa Lisa & the Cult Jam ("Little Jackie want to be a star", 1989).
S’appuyant également sur le savoir faire du producteur en embuscade Mike Mangini (Joss stone, run DMc, David Byrne, the Corrs), le duo réalise avec The Stoop un album habilement pop, mélange de son Motown, Rn’B, Hip Hop et eighties arrivé à maturation. Bien sûr on pense à Amy Whinehouse, Duffy, Marcy Gray et autres consoeurs qui ont ramené le son sixties sur le devant de la scène. Il y a bien du monde au portillon et si ses collègues jouent à fond la carte soul, Imani Coppola, elle, y ajoute un flow hip hop et une modernité tout droit sortie des eighties.
Parmi les onze titres qui composent l’album, on trouve des tubes à la pelleteuse, à commencer par le single phare de l’album "The world whoud revolve around me" qui ne laisse aucun répit pendant trois minutes ou "The stoop" qui donne son titre à l’album. La jolie métisse déballe son flow sans fatigue avec Brooklyn en toile de fond et aborde les relations forcément compliquées femme/homme ("Guys like when girls kiss"), son quartier de prédilection, la dépendance...
Little Jackie amène dès les premières secondes d’écoute une joie radieuse dans la platine. Les mélodies enjouées, aidées par des cuivres, des cordes, et des chœurs à foison, visent juste et le melting pot ainsi réalisé ne laisse aucune chance à l’auditeur. L’album profite de plus, d’une production impeccable ce qui, au choix, peut être trop top ou légèrement trop. Disque express (la moitié des chansons tournent en moins de trois minutes), les titres s’enchaînent à toute allure, sans baisse de conviction (bien que la première partie de l’album soit quand même un tantinet plus accrocheuse).
Diablement efficace, Little Jackie a assimilé ses références et offre avec The Stoop un album moderne qui diffuse une éclaircie musicale, nous permettant de tenir au moins jusqu’à l’été. |