C’est dans les vieux pots ....
The 59’ sound, deuxième album de The Gaslight Anthem après l’assimilé punk Sink or Swim en 2007, annonce clairement la couleur. Pas de nostalgie, non, mais un côté vintage, nécessairement assumé, qui s’appréhende dès la pochette : Perfecto et coupe oldies du chanteur sur la photo, craquement de disque vinyle en introduction, on est même à deux doigts de sentir la chaleur des amplis à lampe.
Dès les premières secondes, on se rend compte que le quartet originaire du New Jersey ne renie pas l’illustre représentant son état. Ça sent le Springsteen à plein nez, mais ayant une réputation à tenir, The Gaslight Anthem accélère un peu le tempo.
Ainsi la grande majorité des morceaux foncent à toute allure sur les highways américaines sans fioritures. Guitare, basse, batterie, voilà le combo de base pour faire du rock n’ roll. Pas de cuivres, de claviers, d’ordinateurs... deuxième fois non, rien que les bons vieux instruments à cordes que l’on martèle et triture avec conviction. Rien de révolutionnaire, ni même de neuf à signaler. Et s’il reste un peu de punk dans l’arrière boutique, il se trouve alors plus dans l’intention qu’ailleurs. Reste du Rock dans la forme et du folk pour le fond ce qui donne l’occasion à Brian Fallon, avec sa voix gentiment rocailleuse, de retrouver des intonations du Boss et bien sûr, de raconter des histoires de working-class et d’amour contrariés.
Inévitablement sympathique The 59’ sound fait dans la simplicité et l’efficacité.
Il s’agit simplement d’une histoire de Rock n’ Roll, de Fuckin’ Rock n’ Roll...
Et c’est bien suffisant. |