One man show écrit et interprété par Jérôme Daran.

Nom : Daran. Prénom : Jérôme. Famille : Clan à Ruquier. Antécédents : auteur de sketches pour le gotha comique de Elie Seimoun à Florence Foresti.

En 2005, Jérôme Daran est passé sous les feux de la rampe avec "En toute mauvaise foi" un one man show sur mesure et évolutif qu'il a rodé au Point Virgule et qu'il a joué à guichet quasiment fermé au Théâtre Trévise avant de se lancer à l'assaut du Théâtre du Splendid.

C'est dire si le succès public est au rendez-vous. Mais qu'est ce qui fait courir ainsi les foules vers ce nouveau trublion comique au physique un peu banal n'était sa bouille empathique derrière laquelle se profile celle du petit garçon coquin qu'il devait être ?

Incontestablement déjà du métier et une grande qualité qui est d'être à l'écoute de la salle pour moduler l'intensité de ses traits comiques.

Sur le fond, Jérôme Daran pratique un comique de proximité qui épingle la chose la mieux partagée du monde, la beaufitude dans toute sa splendeur et son pathétique, et notamment celle de la gente masculine. Mais il connaît aussi ses classiques et sait puiser dans l'héritage de ses prédécesseurs.

A travers son double scénique qui s'avère tour à tour horripilant, calamiteux et attachant, il croque à belles dents et avec une plume acérée une galerie de portraits à effet kiss cool qui ne fait pas dans la dentelle ni le bel esprit vaguement consensuel. Il pratique le "on peut rire de tout" à la Desproges façon "chroniques de la haine ordinaire" et la grossièreté à la Coluche.

Ca démarre plutôt midtempo, histoire de prendre la température, pour aller de crescendo jusqu'à finir en vrille car le jeune homme a de l'énergie et le sens de l'autodérision à revendre.