Huitième soirée du festival les nuits de l’alligator et cinquième à la maroquinerie.
C’est dimanche soir et ce petit concert permet d’esquiver l’inévitable soirée télé destinée à se coucher tôt avant la reprise du boulot. Alors pourquoi se priver ?
Women entame la soirée et comme son nom ne l’indique pas, le groupe est bien évidemment composé de quatre jeunes hommes (mais depuis Girls in Hawaï, je ne me fait plus prendre). Pas de long discours ni d’interminables présentations, le groupe préfère laisser aller sa musique. Un curieux mélange noisy-psyché s’installe, de l’indie sans tabous avec quelques lueurs pop qui filtrent de derrière le rideau. Le guitariste chanteur ne fait pas dans le charismatique et préfère aménager des atmosphères. Les canadiens de Calgary prodiguent un foutraque mélange qui ne fait pas, il faut bien l’avouer, vibrer intensément la salle et laisse le public légèrement froid.
Un peu plus attendu, Chairlift le deuxième groupe de la soirée se fait justement quelque peu attendre.
Le trio composé de la chanteuse-clavier Caroline Polachek, d’un batteur-bassiste (enfin pas les deux en même temps !) et d’un guitariste arrive enfin sur la scène de la salle parisienne. Installé à Brooklyn, le groupe, cousin musical de MGMT, propose une electro-pop teintée de revival eighties. Planante, mystérieuse, envoûtante mais aussi parfois sautillante, leur musique, tirée de leur premier album Does you inspire you, se laisse facilement apprivoiser. Derrière son clavier, la belle se donne dans un mélange de fébrilité et d’abandon tandis que le guitariste assume les parties mélodiques et accompagne même parfois le chant. Quelques titres me chatouillent l’oreille et ne me semblent pas inconnus tels "Evident Ustensil" entendu dans la chaleur (relative) de l’été dernier ou "Bruises" utilisé pour la campagne du lecteur mp3 de la marque à la pomme. Le public est conquis et le groupe reviendra pour un rappel de trois chansons. Visiblement assez contente de sa soirée, la chanteuse invite même, en français s’il vous plait, le public à se joindre à eux pour un after à leur hôtel. Proposition plus qu’intéressante...
Avec seulement deux groupes au compteur, la soirée se termine finalement tôt. Cela aurait été vraiment dommage de se priver.... |