réalisé par Dennis Gansel. Allemange. 2009. Avec Juergen Vogel, Frederick Lau, Max Riemelt.

Dans un lycée allemand à la pédagogie moderne, les professeurs d’histoire se voient attribués la tâche d’appliquer certaines notions par le biais d’ateliers pratiques. Cette année, au programme, deux politiques : l’anarchisme et l’autocratie. Le jeune professeur en charge d’enseigner les rouages de l’autocratie décide de mettre en place un jeu de rôle grandeur nature qui applique directement les régles de la dictature sur sa classe. Les élèves vont jouer le jeu, au point de rendre la situation de plus en plus incontrolable..

La vague est tiré de faits réels. D’ailleurs, l’histoire de ce professeur américain qui avait tenté une expérience de mise en pratique de dictature au sein de sa classe était dejà sorti en livre, et largement diffusé dans les lycées allemands. Il ne manquait plus que le film afin de donner une illustration complète de l’évènement.

Car ce long métrage prend les aspects d’un outil pédagogique plus qu’autre chose.
Pédagogique, car il démontre petit à petit les rouages de la mise en place d’une dictature au sein d’un groupe, qui par prolongation pourrait être une nation entière. Tout d’abord, une identification de groupe, et la force de la communauté face aux adversités du monde : les élèves se créent un logo, sorte de bannière sous laquelle se regrouper : une vague. Viennent ensuite l’uniformisation (chemises blanches), le geste de ralliement (encore une vague). Chacun est le bienvenu si il ou elle se conforme à ces régles. Et ça marche. Le mouvement de la vague s’apparente à un mouvement fachiste qui ne tolère pas les autres idées, et qui s’y oppose de façon violente  et psychologique . Ca y est, le professeur aura atteint son but : montrer à ses élèves qu’une nouvelle dictature n’est pas impossible même de nos jours… Seulement, les choses vont déraper lorsque le groupuscule va prendre son envol et devenir incontrolable : vandalisme, violences, manipulations, ceci toujours dans l’espoir de rendre la vague de plus en plus grosse.

Seulement, il n’y aura pas de tsunami… Le propos de la vague est indiscutablement intéréssant, mais je regrette que l’aspect cinématographique ait été mis de côté. En effet, le discours est simplifié au possible, la psychologie des personnages cantonnée à des clichés, chaque jeune correspondant à un stéréotype : le jeune turc qui tague, le sportif, la première de la classe qui s’oppose au déroulement des choses, etc….

La Vague n’est donc pas un chef d’œuvre du septième art, mais demeure un film à voir en famille ou entre potes de lycée. Il est agréable, bien rythmé, la BO donne envie de se trémousser, et les nombreux effets de caméra plairont à un public jeune. Et puis, au final, une petite piqure de rappel, c’est jamais de trop….c’est là que demeure la contribution de cette œuvre.