Cette
première Master Classe
de mars 2009 est placée sous le signe de la variété
des registres présentés et de la qualité
des élèves sélectionnés.
En effet, soucieux des attentes, parfois divergentes, du public
qui apprécie à la fois les scènes de travail
qui ressortissent au cours public d'interprétation dramatique
et des scènes jouées dans leur intégralité
pour découvrir, ou redécouvrir une œuvre
théâtrale, Jean-Laurent Cochet tente d'élaborer
en direct, sur le siège, un panachage raisonné
à partir de la liste des élèves qui se
sont inscrits pour la soirée.
Bien évidemment, les fables de La Fontaine, qui constituent
un des fondamentaux de l'enseignement du Maître, figurent
impérativement au programme avec, ce soir, "Le lion
s'en allant en guerre", "La besace" et "Le
cheval s'étant voulu venger du cerf".
Par ailleurs, dans la veine des fables, un élève
donnera un pastiche cocasse, de son cru, de "La cigale
et la fourmi" sur le thème de la maternité
dans laquelle la cigale est la parturiente et la fourmi la sage-femme
et une fable inattendue de Victor Hugo.
Ensuite viendra à titre de transition "L'échange"
de Paul Claudel, avec un extrait, texte de prédilection
de Louis Jouvet, dans lequel un des personnages, Léchy
la comédienne, exprime la quintessence de ce qu'est le
théâtre et l'art du comédien.
A l'affiche du théâtre ce soir, "Le
Cid" de Corneille avec le monologue de Rodrigue,
"Dom Juan" de Molière, la première scène
de "La Parisienne" de
Henri Becque et le final de l'acte II de "Caligula"
de Albert Camus.
Entre temps, Jean-Laurent Cochet célèbre également
ses élèves de Vendée et les talents d'écriture
avec un texte bien tourné d'un des élèves
sur la coquetterie et l'inconstance des femmes qui présentera
également un texte étonnant qui s'avère
être celui d'une chanson interprétée par
Marie-Paule Belle, "Mais
où est-ce qu'on les enterre ?" dont les paroles
ont été écrites par Françoise
Mallet-Joris.
La soirée se clôt avec l'auteur contemporain vivant
que Jean-Laurent Cochet place au sommet de son panthéon
dramatique, André Obey, avec sur la scène du soldat
mort de "Une fille pour du vent". |