Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Gérald Genty - Emily Loiseau
Salle Jacques Brel  (Pantin)  20 mars 2009

C’est en 2005, peu de temps avant la sortie de son premier album, que nous avons découvert Emily Loizeau. Elle donnait alors une série de concerts dans une toute petite salle parisienne (La Comedia, cinquante places à tout casser) ; nous y étions allés sur les conseils d’une amie, profitant de billets offerts.

Hormis quelques titres glanés sur Internet ("La Folie en Tête", "L’Autre Bout du Monde", "Je Suis Jalouse"), nous ne savions pas grand chose de cette artiste, et n’en attendions rien de particulier (syndrome "places gratuites", absence d’investissement égale manque d’enjeu réel).

Miracle : ce soir-là, nous avions été tout à fait éblouis par le charme de l’interprète et la richesse de ses chansons. En sortant, nous nous sommes précipités sur son disque (excellent "L’Autre Bout du Monde"), et avons suivi de près ses pérégrinations artistiques subséquentes.

Son deuxième album (Pays Sauvage, paru le mois dernier) nous ayant emballé, l’on attendait donc avec excitation de la revoir en scène. De préférence dans un endroit aux dimensions modestes, dans l’espoir d’y retrouver un peu de l’intimité qui nous avait séduit la première fois : le choix se porta donc sur Pantin (salle Jacques Brel), plutôt que l’Alhambra parisien.

Nous étions pourtant loin d’imaginer la tournure dramatique qu’allait prendre cette soirée : le concert s’avéra très en deçà de nos espérances, et l’on peut légitimement parler d’un "rendez-vous d’amour" manqué, boule dans la gorge et larmes aux yeux à la clé…

A cela, plusieurs raisons :

Primo, le choix de l’artiste en première partie. Le dénommé Gérald Genty, chanteur fantaisiste au bagout indéniable, a réussi à mettre la salle dans sa poche avec ses chansons-sketchs bon enfant et pleines d’esprit. Les deux registres, aux antipodes l’un de l’autre, eurent du mal à se connecter : Emily Loizeau, on ne peut plus sérieuse, peina à s’imposer après ce triomphe rigolard. Les musiciens durent s’en rendre compte, puisque l’un d’eux, stigmatisant la passivité du public, s’amusa à appeler "reviens, Gérald !" pour ironiser sur le manque d’ambiance patent.

Secundo, l’enchaînement des premiers titres ne nous a pas paru extrêmement judicieux. La belle artiste a commencé par "Le coeur d’un Géant" et "Fais Battre Ton Tambour", deux des morceaux les plus intenses du disque. En toute logique, le public diverti par le gentil Genty n’était pas prêt à entrer dans le vif du sujet : il y eut donc un pénible hiatus entre Emily Loizeau, en transe dès le début, et les spectateurs pas encore véritablement impliqués. Peut-être ces morceaux-là (merveilleux, au demeurant) seraient-ils mieux passés en milieu ou fin de concert, après une montée progressive de l’émotion.

On a pu également déplorer la quasi-absence des chansons de son premier album : à l’exception des deux titres en rappel, le récital a déroulé l’intégralité de Pays Sauvage… D’où une petite impression de monotonie, seulement rehaussée par une reprise de Tom Waits et deux morceaux rares issus du CD bonus (offert aux acheteurs de l’album à la Fnac), "That Little Something" et "Bigger Than That" (ce dernier aux délicieuses inflexions country-bastringue, pas loin de Marilyn Monroe période Rivière sans Retour, "I Gotta File My Claim", ce genre de choses…). Mais cela ne suffit pas à rompre la neurasthénie ambiante.

Enfin, le problème le plus important s’est situé au niveau du son : le volume, démesuré, interdisait quasiment toute subtilité à la chanteuse ; laquelle, dépassée par les décibels, se trouvait obligée de forcer ses cordes vocales pour s’imposer.

Un excès en entraînant un autre : ce fameux voile rauque sur la voix, si agréable lorsqu’elle l’utilise parcimonieusement, se trouvait alors sur-représenté, rendant le chant presque "gueulard", et très désagréable.

Seuls quelques rares moments d’intimité musicale (piano solo, ou musiciens en sourdine) lui permirent de déployer les charmes d’une voix enfin retrouvée : "La Lettre", "La Dernière Pluie", ou "I’m Alive". Trop peu, malheureusement, pour espérer sauver le concert…

Malgré ces réserves, on garde néanmoins une grande affection pour le deuxième album de la chanteuse (voir notre chronique publiée il y a quelques semaines), dont les chansons valent infiniment mieux que les pénibles versions qui nous furent présentées ce soir-là.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Hippopopopopopopopopopopotame de Gérald Genty
La chronique de l'album Là-Haut de Gérald Genty

En savoir plus :
Le Myspace de Gérald Genty
Le site officiel de Emily Loiseau
Le Myspace de Emily Loiseau


Nicolas Brulebois         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=