Klang aurait tout aussi bien pu s'appeler Paf, Bling ou encore Yeah.
En effet, cette onomatopée à consonance germanique (l'album a d'ailleurs été enregistré comme c'est la mode maintenant dans un studio de l'ancienne Allemagne de l'Est), brève et sèche colle tout à fait à ce troisième album des imperturbables The Rakes.
Lancés à toute allure dès le début, les 10 titres s'enchainent sans vous laisser grand espoir de reprendre votre souffle. Si le précédent album s'appelait 10 new messages, celui-ci aurait pu emprunter le titre d'un album de Mogwai, 10 rapid. 10 titres qui transpire l'Angleterre par chaque corde de guitare et dans chaque chanson de cet inimitable accent que n'aura jamais Interpol.
Inutile de passer en revue le détail de ce Klang ! car il contient tout ce que l'aime dans le rock anglais. Mélodies energiques et syncopées donnant inévitablement envie de bouger, des textes qui sonnent élégamment sans être du Shakespeare, chant paradoxalement parfaitement en place et totalement approximatif, choeurs hurlants des refrains idiots complètement irrésistibles.
De vrais beaux moments assez jubilatoires rappelant par moment le rock à l'ancienne des Libertines comme sur "Shackleton". "The woes of the working girl" et "1989" avec ses faux airs de "Banana split" sont particulierement réjouissants mais il serait dommage de passer à côte de "The light from you Mac" et sa ligne de basse chaloupée.
The Rakes ne faiblit pas et continue de delivrer un rock simple et efficace, certes peu original dans les grandes lignes mais franchement jouissif. Un disque court mais qui mérite toutes les attentions, à se passer en boucle jusqu'au bout de l'été et plus si affinité. |