Mise
en lecture de la correspondance inédite de Jules Pascin,
adaptation et interprétation par Bruno Abraham-Kremer
et Corine Juresco.
Dans le cadre des rencontres théâtrales organisées
par la société littéraire de la Poste et
France Télécom et Acte (Association pour la création
théâtrale européenne), Corinne Juresco et
Bruno Abraham-Kremer proposent, sous le titre "Pascin,
le prince de Montparnasse", une lecture de la correspondance
du peintre Pacsin et de sa maîtresse Lucy Krogh.
Peintre d’origine bulgare il est une des grandes figures
du Montparnasse des années 20-30. Ses talents de dessinateur
et de peintre lui offrent un revenu confortable qui l’encourage
à dépenser sans compter pour ses amis, peintres
comme Van Dongen, ou Modigliani, écrivains comme Mac
Orlan, Paul Morand.
C’est donc tout naturellement que les acteurs s’installent
à la table d’un bistrot pour nous lire les lettres
de Pacsin à Lucy. Il la rencontra quand elle posa pour
lui et ils tombèrent amoureux au point de toujours restés
à une portée raisonnable l’un de l’autre,
malgré leur mariage respectif. Mais l’attention
tendre de Lucy ne peut empêcher que Pacsin s’enivre
dans le tourbillon des nuits parisiennes, qu’il ne parte
rechercher des femmes dans tous les lieux louches des capitales
européennes.
Toujours il écrit à Lucy de le rejoindre ne sollicitant
que sa présence près de lui afin de partager ses
impressions avec elle. Les villes et les femmes le fascinent
comme il est lui-même fascinant pour un jeune écrivain
comme Hemingway qui le décrit dans "Paris est une
fête" entouré de femmes et bienveillant pour
le jeune aspirant qu’il est encore.
A travers la lecture, les acteurs Bruno Abraham-Kremer et Corinne
Juresco font revivre ces personnages attachants. Pacsin n’a
pas aujourd’hui la notoriété de Modogliani
et nous apprenons à le connaître grâce à
sa correspondance jouée sur scène. Nous avons
envie de découvrir son travail, il semble tellement mêler
l’art et l’amour.
Au Studio Raspail, dans le quartier Montparnasse, les esprits
de Pacsin et de Lucy nous ont rendu une petite visite et probablement
qu’ils ont fini la nuit au Dôme ou au Petit Vavin
pour un dernier verre. |