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Théâtre La Halle aux Cuirs  (Paris)  avril 2009

Spectacle conçu et réalisé par Bruno Boussagol d'après un texte de Nadège Prugnard, avec Jean-Louis Debard, Pierre-Marius Court et Bruno Boussagol.

Programmée dans le cadre des Rencontres de la Villette 2009, la Compagnie clermontoise Brut de Béton propose avec "Women, 68 même pas mort" un spectacle étonnant et détonnant, totalement indispensable.

"Women" c'est au secours ! les pétroleuses, "les mémés rouges" comme les qualifient Bruno Boussagol, qui sont de retour. Mai 68 même pas mort pour ceux, en l'occurrence celles, qui l'ont connu, vécu, fait, et qui en appellent au réveil des consciences. Mai 68, 40 ans déjà, mollement commémoré l'an passé, appartient déjà quasiment à la préhistoire ou, au mieux, relève des souvenirs d'anciens combattants évoqués dans les maisons de retraite.

Simone, Marie-France et Mathilde n'ont pas dit leur dernier mot. Car Mai 68 c'est aussi la révolution des femmes qui ont chambardé la condition féminine. Cela fait belle lurette que ces triplettes ont jeté leur petite culotte aux orties. Que de chemin parcouru mais également, comme elles le clament aujourd'hui, combien de causes subsistent pour brûler leur soutien-gorge.

Il y a Simone, fan de Janis Joplin, vêtue grunge variante veuve calabraise avec son bandana qui veille sur sa coiffure façon Bardot rousse bouclée, qui glapit qu'elle veut mourir au volant de sa Simca 1000 lancée à tout berzingue pour avoir été abandonnée enceinte jusqu'aux yeux par un étudiant mou du genou qui l'a giflée en plein amphi alors qu'elle menaçait de se suicider avec un couteau à gruyère.

Il y a Marie-Claire, crâne rasé, converse, attifée goth rock la badly girl qui chante Zappa à la folie, qui a conservé le tic du lanceur de pavé et scande "rock the systme fuck", qui buvait à petites gorgées du thé coupé avec du LSD, la libertaire qui refuse de se taire et apostrophe les hommes qui se prénomment tous Michel, qui n'ont rien compris à rien pas plus hier qu'aujourdhui, éructe sur la culture sous sédatif et vomit les politiques narkosyens.

Et puis il y a Mathilde au look de mamie anglaise à la tête auréolée d'une mousse de cheveux blancs qui s'en foutait, qui hurlait qu'elle était un poussin mort, qui cherche un beau mâle à la façon de Jeanne moreau chantant "Où vas-tu Mathilda ?", dont le corps a exulté par l'ouverture de ses chakras et la pratique derma-anale.

Après une enquête auprès des véritables protagonistes, Nadège Prugnard a écrit un texte contemporain décapant, corrosif, jubilatoire, déflagratoire, à la forme atypique qui mêle cris, profération, chant, scansion slamée, une écriture viscérale, percutante et percussive qui transcende et transporte, qui met en lumière le parcours commun de trois femmes anonymes au passé différent qui se sont rencontrées le 13 mai 68 sur la place des Carmes à Clermont Ferrand. Eh oui Mai 68 ce n'était pas que les barricades du quartier latin.

A partir de ce texte explosif, Bruno Boussagol a conçu un spectacle agit-prop flamboyant et roboratif avec quelques moments nostalgiques à faire fondre en écoutant Procul Harum et Leonard cohen, porté par trois comédiens Jean-Louis Debard (Marie-France), Pierre-Marius Court (Mathilde) et lui-même dans le rôle de Simone, qui réalisent une performance époustouflante.

Une vraie cure de jouvence. Et si les mamies étaient l'avenir de l'homme ?

 

MM         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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