De
Ill Ease on ne sait que peu de choses.
Si ce n'est qu'il s'agit du pseudonyme d' Elisabeth
Sharp obtenu en jouant sur les sonorités de son prénom
: Elisabeth donnant Elise puis Ill Ease.
Bien que confidentiel de notre côté de l'Atlantique,
The Exorcist est déjà la
quatrième réalisation de son auteur, faisant suite
à une collection de disques enregistrés en concert.
La construction déconcerte à la première écoute
: neuf titres, souvent courts, se ressemblant tous plus ou moins,
faits de pas grand chose entre accords binaires et batterie obsédante
mais avant tout instantanément accrocheurs.
Les Kills ou les
White Stripes viennent immédiatement à l'esprit
pour le côté duel minimaliste guitare / batterie mais
les véritables similitudes musicales sont à chercher
à l'époque post-grunge chez des formations comme Veruca
Salt, Hole voire L7,
à mille lieues des nymphettes chantantes des sixties.
Au rang des grandes réussites, "Jersey
O Matic" , "The Skank"
, "You Know You Make Me Wanna Hate You"
ou encore "You're Looking Like Hell"
figurent en premier rang comme autant de petits hits indie-punk.
Même si assez relativement homogène (tant sur le fond
que sur la forme), The Exorcist réserve un final assez inattendu
avec un OVNI dépassant les neuf minutes : "Boss
Major" . Au départ, bâti comme les autres,
ce dernier s'interrompt le temps d'une minute pour un second départ
en forme de hidden track fait d'écrasantes lignes de basse
en furie : surprenant mais assez convainquant.
Même si l'on peut déplorer quelques similitudes entre
certains morceaux - inconvénient en partie gommé par
la brièveté de l'album (trente minutes) -, The Exorcist
demeure sans conteste un des albums à découvrir en
ce début 2004.
A bon entendeur ...
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