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Interview  (Paris)  2 juillet 2009

A l'occasion de la sortie de son premier album The Glove Thief de Carly Sings, Carly Blackman nous délivre les secrets de ses compositions, dans un français impeccable avec un charmant accent irlandais.

Tu as découvert la musique très tôt, par Debussy et les Beatles. Qu’est-ce qui fait que tu découvres cette musique à 5 ans et quelques années plus tard, que tu en sois à faire un album et faire de la musique ton activité principale ? Peux-tu nous racontrer ton parcours ?

Carly Blackman : Quand j’étais petite, j’étais très créative comme enfant. J’étais toujours en train d’écrire des poèmes, de fabriquer des petits livres et de les donner à mes parents. Il y avait un grand piano dans notre salon sur lequel mon papa jouait tout le temps. C'était un grand fan de musique classique, de jazz. Il jouait beaucoup de reprises et aussi ses propres compositions. Ma sœur était, elle, pianiste classique, elle ne fait pas ça en plein temps maintenant, mais elle avait déjà un bon niveau à 8-9 ans. Franchement, il y avait cette ambiance de musique, de gens qui jouaient constamment chez moi. J’ai aussi commencé le piano et la première chose que l’on est faite, c’était des duos : ma sœur et moi avions le même prof. Nous n’avions pas la télévision chez nous alors le seul divertissement, c’était le piano dans le salon, la musique en général.

Tu as connu la musique depuis toujours, tu as baigné dedans 24h/24 d’accord. Mais qu’est-ce qui t’a décidé à faire toi-même des compositions ?

Carly Blackman : J’ai commencé à faire des compositions à l'âge de 5 ans. A 12 ans, j’ai joué à l’école ma propre composition dont je ne me souviens même pas d'ailleurs. J’ai joué ce que j’ai écrit devant un public, j’étais actrice aussi. Je n’avais pas le rôle principal mais j’avais des monologues dans les pièces à l’école. J’étais habituée à avoir ce rôle. Au lycée, j’en faisais moins mais je suis devenue complètement obsédée par les groupes et mon rêve était de devenir journaliste de musique. A côté, je n’avais pas d'ambitions dans la musique mais juste celle de créer des choses. En fait, l'envie d'écrire des compositions est revenue à la fac, où j’ai écrit une pièce avec une copine. On voulait faire une comédie musicale : j’ai écrit la musique et elle, les paroles. C’est là que ça a recommencé dans ma vie. Une copine m’a demandé de faire la musique pour une pièce, je pensais écrire au piano des trucs un peu romantiques. Les gens disaient : "tu dois écrire pour Disney genre tu as un talent pour composer, ce n’est pas grave si ce n’est pas toi qui chantes mais tu peux le faire". Dans un moment pas génial dans ma vie, j’ai décidé d’acheter une guitare…

Tu as acheté cette guitare, tu as commencé à chanter tes propres textes. Ce sont ces morceaux là qui ont pris naissance et que l’on retrouve maintenant sur ce disque ?

Carly Blackman : Oui.

Tu as composé sans avoir l’idée de faire un disque ?

Carly Blackman : Non, pas du tout. J’habitais dans une résidence universitaire et mes deux voisins étaient des musiciens d’un autre niveau. Ils m’encourageaient, ils m’ont appris des choses théoriques. C’était des gens qui étaient dans un groupe de rock, qui avaient des ambitions. Ils m’ont communiqué cette ambition et m’ont poussée à jouer dans des bars.

Tu es irlandaise ?

Carly Blackman : Oui.

Tu es d’où ?

Carly Blackman : De Dublin.

Il y avait de quoi faire alors…

Carly Blackman : En fait, c’était à Paris.

Ce disque est d’abord sorti en Irlande. Il y a longtemps ?

Carly Blackman : Non, mais largement avant la France.

Il est sorti sur un label que tu as créé. C’est entre l’auto-production et le label ?

Carly Blackman : En fait, il y a beaucoup de gens qui créent leur propre label avec un nouveau nom, on ne sait pas si c’est "indie" ou si ce sont eux qui le gèrent. J’avais décidé de créer ma propre entreprise, en tant que propriétaire. Il y avait beaucoup de majors et de labels qui étaient intéressés et qui étaient venus me voir en concert. J’avais envie de faire un truc moi-même parce que je ne savais pas à qui je pouvais faire confiance. Au départ, c’était juste une démo, je ne savais si cela allait sortir ou pas.

Tu as produit ce disque en ne sachant pas s’il allait sortir, jusqu’au moment de trouver un distributeur ?

Carly Blackman : Ce n’était pas fait pour être un vrai album, c’était juste un truc conceptuel. C’est dingue de le dire…

Tu dis que tu as commencé à Paris dans les bars. Tu as composé les chansons à quel moment ? En Irlande ? En France ?

Carly Blackman : Les deux. J’ai commencé à Paris et j’ai continué quand je suis rentrée. J’ai écrit "You are Travelling", "Please don’t" et "Mushroom in my Hard-Drive" à Paris et le reste en Irlande.

On a l'image de l’Irlande où tout le monde écrit de musique dans tous les coins. Comment ce disque est sorti finalement en Irlande ? Tu as démarché auprès d’un distributeur ?

Carly Blackman : Le disque est sorti grâce à l’aide d’une agence connue qui gérait beaucoup d’artistes sur des grands labels à Londres et aussi grâce à des grands artistes solo comme Damien Rice. Ce sont eux qui m’ont aidé à faire une sortie sans avoir besoin d’une distribution officielle. On a à peu près tout géré nous-mêmes. C’était un truc assez centralisé, juste pour commencer ma carrière.

On dit que tu as collaboré avec Jean-Michel Bernard ?

Carly Blackman : En fait, ce n’est pas vrai. Ce qui est vrai, c’est que j’ai vu La Science des Rêves au cinéma. J’étais tellement inspirée par la musique que j’ai regardé qui a fait la musique et je lui ai écrit directement. Il m’a répondu. Je lui ai dit que j’avais des maquettes et que j’aimerai bien qu’il fasse les arrangements. A ce moment là, j’écoutais beaucoup Nick Drake et ses arrangements orchestraux des années 60, un peu baroque. Il m’a dit qu’il était intéressé et qu’il fallait que je lui en envoie plus, etc. J’étais donc obligée de faire une collection de maquettes pour avoir quelque chose à envoyer. J’avais tellement de chansons ici et là que j’ai été obligée de choisir les meilleures. Ma copine qui est artiste a dessinée la pochette. On avait appelé cela The Glove Thief. En fait, on n’a jamais fini par travailler ensemble, il avait beaucoup de choses à faire. J’avais rencontré d’autres gens qui étaient intéressés par mon parcours et à la fin, j’ai commencé à faire ces maquettes qui sont devenues cet album : The Glove Thief. Je crois que Jean-Michel a été le déclencheur en voyant ce film.

Est-ce qu’il y a eu un travail derrière ou finalement est-ce que ce sont des maquettes brut ?

Carly Blackman : Non, mes maquettes sont assez différentes, très intimes en micro stéréo, c’est-à-dire que la voix est assez comprimée. Là, il y a de la reverb avec une voix plus aérienne. Ce n’est pas exactement le même style. On a quand même ajouté des cordes, des batteries, pPas énormément de choses mais suffisamment pour exprimer ce que j’avais envie d'exprimer.

Tu es fière de cet album ?

Carly Blackman : J’en suis fière du fait que c’était improvisé et pas du tout prémédité. Je le regarde comme si c’est un premier livre : il est comme il est.

On parle souvent des années 60 vis-à-vis de cet album, ne serait-ce que la pochette et la coloration musicale. C’est quelque chose de conscient ? C’est vraiment une influence que tu as ou bien c’est venu comme ça ?

Carly Blackman : J’étais en train d’écouter le jazz piano quand je suis rentrée en Irlande. J’étais obligée d’écouter beaucoup de Miles Davis, j’ai dû écrire les partitions pour mes devoirs. J’avais collectionné pas mal de vieux albums qui avaient une pochette Blue Note. Je me suis dit que j’aimerai bien faire un truc comme ça, "really like old school". Quand je cherchais un graphiste, j’ai choisi quelqu’un qui était dans un studio très attiré par les trucs vintage, soit des années 50-60, soit un peu décalé. En fait, il m’a dit que ma musique lui faisait beaucoup penser à Blue Note et à cette époque, Françoise Hardy, etc. Il m’a dit qu’il aimerait bien faire cela pour moi. On avait fait des photos avec un photographe français qui m’avait pris avec des vieux accessoires, avec cet album d’Ennio Morricone. On avait choisi une chemise de marque anglaise des années 60 dont le designer était le préféré de ma mère quand elle était jeune.

Françoise Hardy, c’est quelqu’un qui te parle vraiment, qui t’a influencée ? C’était quelque chose que tu écoutais avant de faire cet album ?

Carly Blackman : J’ai connu Françoise Hardy au travers de ses nouveaux albums et des copines m’ont fait découvrir tout ce qu’elle a fait avant et j’ai adoré. Elle n’a pas écrit toutes ses chansons, de toute façon je ne les aimais pas trop mais c’était plutôt sa façon de les chanter, les arrangements parfois géniaux. Elle pouvait faire facilement faire "anglaise", sans aucun problème. Puis j’ai appris qu’elle avait créé une mode, pas parce qu’elle était extravertie mais juste parce qu’elle avait une spécificité charmante. Je suis devenue fascinée par elle comme personnage. Donc, ce n’est pas vraiment quand je faisais cet album que j’étais hyper consciente de cela, c’est plus récemment. J’ai lu le livre qu’elle a écrit sur sa vie et j’étais étonnée de voir à quel point les choses se ressemblaient. C’est un peu quelqu’un qui me rassure.

On aurait aussi tendance à parler des années 90. Je pense, quand j’écoute ton disque, à Belle & Sebastian, à Broadcast jusqu’à Alison Goldfrapp. C’est aussi des choses que tu écoutes ?

Carly Blackman : Oui, je suis vraiment contente que tu dises ça parce que j’ai tellement écouté Goldfrapp. J’avale la musique, il m’arrive parfois d’oublier les moments où j’ai dévoré un album car je passe tellement vite à autre chose. J’avais adoré Massive Attack quand c’est sorti, quand j’étais plus jeune. J’aime bien la musique électronique, aussi un compositeur et producteur londonien, d'origine indienne qui s’appelle Nitin Sawhney. J’adore tout ce qui fait rêver, dans n’importe quel style.

Est-ce que cela signifie que tes prochaines compositions peuvent être différentes, un peu à l’image de la musique que tu écoutes ?

Carly Blackman : En ce moment, j’écoute beaucoup de trucs américains comme Grizzly Bear, tout ce qui est un peu reverbé. Je ne sais pas si cela influence ma façon d’écrire ou ma façon d’arranger les choses mais je sais déjà que mes nouveaux morceaux auront une touche de chanson française comme Gainsbourg, une touche de Beach Boys et une touche électronique un peu Björk. Peut-être que cela va être un mélange de tout cela et d’autres choses que j’ai déjà oubliées.

J’ai vu qu’il y avait Jean-Claude Vanony dans l’histoire à un moment donné.

Carly Blackman : Je lui avais envoyé mes maquettes pour savoir s’il serait intéressé et il a dit oui. Mais le travail en lui-même n’a jamais commencé. Les arrangements sont hyper importants parce que ma musique, en tant que chansons simples peuvent aller dans tellement de directions. On peut les transformer en chansons pop, plus accessibles. Si on voulait les garder tel quel, il faudrait vraiment trouver les meilleurs arrangements pour les mettre en valeur et c’est la plus grande partie du travail.

Tu parles de références précises pour tes prochaines compositions. Cela veut dire qu’elles existent déjà ?

Carly Blackman : Oui, j’ai écrit 18 chansons déjà.

Depuis celles-ci ?

Carly Blackman : Non, il y en avait 2-3 qui restaient du premier album et que je n’avais pas utilisées. Et puis encore 15 ou 20 que j’ai écrites.

C’est beaucoup !

Carly Blackman : Ah non ! Pour moi, ce n’est pas un problème de composer, c’est plus pour présenter, unifier les trucs que je crée.

Quand tu composes, tu ne cherches pas à tout prix à faire des choses qui vont rentrer dans un album précisément. En fait, tu pourrais sortir un album dans 3 mois.

Carly Blackman : Oui ! (rires) J’aimerai le faire en plus.

A l’ancienne, finalement, en sortant beaucoup de disques…

Carly Blackman : J’adorai le faire tous les 6 mois mais cela ne marche plus comme ça maintenant. Surtout si tu n’as pas un gros contrat avec un label qui a le temps et l’énergie de se consacrer à cela. J’ai envie de faire un projet, à côté de mon album "officiel", quelque chose qui ressemble plus à des maquettes, un peu brut mais aussi un peu arrangées avec des synthés et des beats, juste pour savoir ce qui se passe quand je suis très concentrée, pour aller au plus profond de moi. Voir si c’est un album à offrir ou un véritable album.

Quand tu dis en parallèle à ton album officiel, ce serait peut-être quelque chose qui ne sortira jamais. C’est étonnant ?

Carly Blackman : Ce que je déteste, c’est ne pas travailler, ne pas avoir de nouveaux projets.

Tu composes sans arrêt, tu joues en live également ?

Carly Blackman : J’ai beaucoup joué à Paris cette année parce que j’étais là pour travailler les nouveaux morceaux avec des musiciens français. Chaque fois, je change mes chansons : c’est comme si je les jouais pour la première fois. Parfois, j’ai oublié pourquoi je les ai écrites ! (rires) C’est vraiment important pour moi de retrouver ce sentiment sinon je ne peux pas les jouer. Parfois, je choisis la setlist qui correspond à mon humeur pour être beaucoup plus sincère.

Est-ce que cela veut dire que tu pourrais très bien ne plus jouer les chansons de cet album ?

Carly Blackman : Oui. Parfois, je me demande si c’est faisable ou non. A la fin, on se rend compte que les gens sont juste là pour communiquer. C’est vrai que si tu joues les mêmes morceaux d’un album que tu vends après, ils peuvent écouter ce qu’ils ont aimé. Si tu n’as rien à offrir après, c’est dommage. Je mélange les deux en ce moment.

Sur scène, tu joues seule ?

Carly Blackman : J’ai beaucoup joué seule et récemment, je commence à jouer avec des musiciens français. Cela change vraiment parce que ce sont les énergies des autres qui pénètrent dans les chansons. Il faut bien les présenter pour travailler cette subtilité.

Tu as réussi à régler ce problème de confiance envers les autres alors ?

Carly Blackman : Parfois oui, parfois non. C’est bizarre. C’est toujours comme ça avec la créativité.

Le prochain album sortira encore sur ton label ou tu penses déléguer cette activité ?

Carly Blackman : Le nouvel album va être sur un autre label. En France, je ne peux pas le faire toute seule. Pour le premier album, c’était possible parce que c’était de petits projets qui sont devenus un album. Mais c’est trop de travail. Je suis devenue assez experte en promotion et management mais j’ai oublié ce qu’était d’être musicienne du coup.

Pour les chansons en français, tu les écris directement en français ou bien tu traduis les textes de l’anglais vers le français ?

Carly Blackman : J’ai commencé à écrire "L’amour" comme une blague. Je dis à un mec inconnu en France : "tu es le seul au monde, tu es le seul à répondre". Cette personne lointaine qui va m’écouter ou non, c’est un peu sarcastique. Mais je voyais toujours la France comme un endroit lointain et les gens là-bas comme "l’autre". Et inversement, quand je suis en France, l’Irlande c’est "l’autre". En fait, j’ai toujours cette relation avec "l’autre" et comment je vais parler à l’autre, comment il va me comprendre.

En Irlande, tu es considérée comme une chanteuse irlandaise ou française ?

Carly Blackman : Je ne me souviens plus qui pensait que j’étais française… J’ai vraiment dû dire que j’étais irlandaise. C’est un mélange bizarre de fille éduquée en France qui est quand même irlandaise, avec une culture anglophone. C’est toujours difficile à avaler quand on n’est pas dans un cliché total.

En France, on connait quelques grands groupes irlandais comme Bell X1 ou The Divine Comedy. Mais il existe aussi des gens comme Mundy qui ne marchent pas du tout en France – je ne sais pas d'ailleurs si leurs disques sortent en France. Il y a beaucoup d’autres artistes que tu connais de façon un peu privilégiée ?

Carly Blackman : L’Irlande est un très petit pays. Tu te retrouves ami avec des gens qui ont un succès énorme et des gens qui commencent. En même temps, si tu as beaucoup de succès en Irlande, cela ne veut rien dire non plus.

Beaucoup d’irlandais ont fait leur carrière à l’étranger et sont revenus. Parfois, je découvre des artistes irlandais 3 ans après avoir été découverts en France, en Angleterre ou en Amérique. C’est un peu comme cela que ça marche. Les gens qui sont vraiment adorés en Irlande ne sont presque pas écoutés à l’étranger. En ce moment, qui marche bien sur nos scènes locales ? Je ne peux même pas dire parce qu’il y a tellement de groupes internationaux qui viennent jouer.

Il y a peut-être trop de groupes pour qu’il y ait une vraie culture musicale irlandaise à proprement dite ?

Carly Blackman : Voilà, oui. Je crois que le seul truc que je connais qui a réussi à exporter ses fans, ce sont The Frames. C’est seulement quand le chanteur (ndlr : Glen Hansard) a fait un film avec cette fille de République Tchèque (ndlr : Markéta Irglová ) qui a gagné l’oscar que sa musique a pris un réel essor. Ils ont même tourné avec Bob Dylan.

Quel est le disque que tu écoutes quand tu es toute seule, soit parce que tu en as honte, soit parce que tu ne peux pas supporter de le partager ?

Carly Blackman : Quand je trouve quelque chose beau, je veux le partager avec tout le monde.

Alors est-ce qu’il y a un disque que tu aimes bien écouter en cachette ?

Carly Blackman : En ce moment, j’écoute le troisième album de Grizzly Bear. Je l’écoute fort mais fort à tel point que cela gène mes voisins. Je plonge dans mes rêves et je suis bien.

C’est un disque qui t’inspire beaucoup en ce moment.

Carly Blackman : Oui. Si je n’ai pas de musique pour m’accompagner, je ne peux pas me sentir à l’aise.

Tu écoutes tout le temps de la musique ?

Carly Blackman : Cela remplit le vide ! (rires)

Ton album sort cette semaine. Tu vas certainement faire un peu de promo ou des concerts ?

Carly Blackman : Oui, on a déjà fait pas mal de choses il y a quelques semaines, j’étais en tournée. Cela a un petit peu anticipé la sortie et c’est maintenant que ça a commencé à ralentir un peu pour les vacances.

Quels sont les prochains projets ? Retravailler sur le prochain disque ?

Carly Blackman : Oui. Je voulais aussi écrire un livre. Il faut du temps pour cela et un peu d’isolement ! (rires)

Tu sais déjà ce que tu aimerais écrire ?

Carly Blackman : Oui, les intrigues me viennent souvent et partent très vite aussi. C’est plutôt le langage qui me fascine. Si je peux écrire un truc qui bouge constamment grâce au rythme du langage, je serai contente.

Tu ne risques pas de t’ennuyer dans les prochaines années.

Carly Blackman : Avant, j’étais rédactrice dans un magazine, à la fac j’étais rédactrice dans le journal, j’ai écrit des pièces… Je ne peux pas ne rien faire. Ce n’est pas que j’ai besoin de succès, c’est juste que j’ai besoin de créer les choses.

Tu as déjà écrit la musique d’une pièce de théâtre, cela pourrait être de la musique de film, tu veux écrire un livre… Tu fais aussi de la peinture, non ?

Carly Blackman : Oui ! Je voulais faire une école de beaux-arts. A la fin, j’ai choisi les lettres. Avant, je dessinais beaucoup, mais ça fait un an que je ne fais pas grand-chose parce que la musique domine tout.

Peut-être un projet de livre illustré ?

Carly Blackman : Franchement, j’adorai commencer un livre, pas une bande dessinée mais un roman graphique et j’aimerai le finir. Cela se situe à Paris et c’est l’histoire d’un petit garçon, mais je ne veux pas la dévoiler encore. Ce serait avec des illustrations à l’encre, en noir et blanc.

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Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


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Carly Sings (2 juin 2009)


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