21 juin 2009, comme chaque année, le Fair nous a donné un rendez-vous exceptionnel en cette place Denfert-Rochereau du 14ème arrondissement de Paris. Les conditions étaient réunies pour une superbe soirée, le soleil et surtout les 20 ans de cette association musicale qui œuvre pour la diffusion de la musique des jeunes artistes de l’hexagone. Cette fête de la musique clôture une tournée "Fair : le tour" de 5 mois dans toute la France où pas loin de 30 artistes ont accepté de jouer dans de nombreuses salles pour représenter l’association. Cette tournée s’achève donc ce 21 juin avec, entre autres : Alexis HK, Spleen, Anaïs, Deportivo, Curry & Coco, Hugh Coltman, Phoebe Killdeer and The Short Straws, Cocoon, Naive New Beaters, Neeskens, Sanseverino, Alexandre Kinn, Joseph d’Anvers et Dominic Sonic ! Ouf ! Superbe plateau pour cette fête devenue incontournable au vu des nombreux medias présents sur l’évènement.
17h30, l’ambiance s’installe dans les loges du Ricard S.A.Live Music, le groupe Cocoon répond gentiment aux interviews alors que la foule commence à s’amasser autour de la scène.
Le coup d’envoi est donné à 18h par Neekens, gagnant du concours "Lance-toi en live" organisé par Ricard. Les internautes ont élu ce jeune musicien dont on ne sait pas grand-chose encore.
Seul avec sa guitare éléctro-acoustique, Neekens est très bien accueilli par la centaine de personnes déjà présentes. Il a prouvé, en seulement 20 minutes, qu’il était capable de tenir une scène avec ses propres compositions. Souriant, pro et efficace, on espère le revoir prochainement pour un set plus long cette fois-ci !
Le grand et charismatique Alexis HK a pris le relais à 18h30. Accompagné de plusieurs musiciens (guitare, accordéon, etc), il était vêtu de sa plus belle cravate et de sa superbe guitare verte flamboyante.
Il commença par 3 titres de son dernier album Les Affranchis sorti le 23 mars. Avec classe, Alexis HK est le roi pour composer des morceaux tragiques mais terriblement drôles comme "La fille du fossoyeur" ou "La maison ronchonchon" jouée ce soir au banjo.
Petite intervention au milieu du set d’un costard-cravate de l’organisation, tel un ramasseur de balle sur Roland Garros qui propose une serviette à Alexis HK, il met en place un siège qui annonce la venue d’un invité surprise.
Le premier "guest" de la soirée fut Renan Luce. Ils interprétèrent brillement une reprise d’Alain Bashung : "J’passe pour une caravane".
Alexis HK clôtura son concert par sa chanson "C’que t’es belle", que l’on retrouve sur son excellent premier album Belleville sorti en 2002.
19h : Sanseverino entre en scène. Accompagné d’un second guitariste et d’un contrebassiste, il essaie en vain, je trouve, de faire décoller l’ambiance.
Le monsieur est un petit peu hautain, allant même jusqu’à dire qu’à notre place, il serait en train d’arpenter les rues de la capitale pour découvrir de nouveaux groupes plutôt que d’être là ! Sa musique ne m’a nullement fait voyager ce soir là, je n’ai pas vraiment apprécié son mini-concert. Peut-être à cause, de l’envie pressante de retrouver, comme une grosse partie du public ce soir, les Déportivo !
40 minutes plus tard, c’est au tour de Spleen de faire son show. Beaucoup l’on découvert en première partie de Keziah Jones, à Paris Plage, l’année passée où il avait déjà fait sensation. Une basse, trois choristes, un clavier, une batterie et une guitare, le groupe est prêt pour un concert endiablé.
Au bout de seulement deux morceaux, Spleen est chaud et demande à son public de le devenir aussi. Il est même prêt à voir les seins des spectatrices si elles veulent bien se plier au jeu. Devant la frilosité du public, il se sent obligé de montrer l’exemple et se déshabille laissant apparaitre son torse nu l Aïe aïe aïe !
Le mini-concert de Sanseverino est déjà loin dans ma mémoire tellement la performance de Spleen est pleine de fougue. Ca pogote, bien que le service d’ordre, comme chaque année, empêche pas mal de monde de le faire (ils ne sont pas très rock’n roll ces gorilles, c’est bien connu).
Le quatrième morceau de Spleen, mi-anglais mi-français (dédicacé à Andréa…) maintient l’ambiance au top.
Spleen finira tout simplement en caleçon pour son dernier morceau perché au haut du feu rouge, au centre de la foule entourant la scène. Excellente performance donc pour un groupe me rappelant la magie qui entourait les concerts mémorables de FFF.
Alexandre Kinn a l’honneur d’ouvrir la soirée, il est maintenant 20h et il chante rapidement son tube "Mon ode à la vie" qui fait danser la foule. A nouveau, un artiste seul sur scène mais en compagnie de son électroa-coustique.
Alexandre Kinn ne resta, ceci dit, pas très longtemps seul sur scène, il convia Hugh Coltman à l’harmonica et au chant pour un très très beau duo.
Le troisième morceau joué fut "Dans la tête d’un homme", guitare sur les genoux à la Ben Harper et loop station au pied. A découvrir, peut être, entouré d’un groupe.
A 20h50, c’est au tour des très attendus Cocoon de jouer. Cocoon dont tout le monde a déjà entendu les airs ; entre les pubs télé, les Taratata et autres !
Les tubes arrivent d’ailleurs très vite, au moins deux ont été joués ce soir dont "On my way" repris en cœur. Je rappelle au passage le titre de leur album, gros carton : My friends all died in a plane crash, hum… Une réédition est disponible depuis 2008.
Dorothée, membre du groupe The Rodeo les accompagnera pour le troisième morceau qui n’est autre que la reprise de Outkast, "Hey ya".
Pour leur quatrième titre, ce sont Emilie Loizeau et Hugh Coltman qui montèrent sur scène. Ils chantèrent "Sister", un titre d’Emilie Loizeau.
Les Cocoon ont prouvé, une fois de plus, qu’ils étaient plutôt très doués pour les reprises (il y a déjà eu "Rehab" de Amy Winehouse).
Hugh Coltman sera de retour à leurs côtés, avec son ukulélé, pour le second carton du groupe : "Chupee". Le groupe dégage en tous cas une joie de vivre sur scène et c’est tout à fait plaisant !
Dorothée est de retour avec cette fois son groupe qui n’est d’ailleurs constitué que d’une seule personne, herself ! Au chant et à la guitare, The Rodeo joue un style country-rock plutôt agréable. Son passage fut éclair et je n’ai pas plus de précisions à vous apporter étant donné qu’il n’a pas vraiment marqué ma mémoire ! A revoir !
21 heures et 21 minutes très exactement, c’est Anaïs qui monte sur scène. Avec toujours cette fraicheur qui la caractérise.
Je fais malheureusement partie des gens qui "saturent" à la simple écoute du refrain "Mon cœur, mon amour" et évidemment nous y avons eu droit ! Précédée de la chanson "Une Angine" tout aussi entêtante (ou prise de tête, au choix !), le troisième titre joué par Anaïs ce soir fut "Christina". Le public réagit positivement surtout qu'Anaïs n’avait pas été annoncée sur les programmes, c’est une bonne surprise pour beaucoup.
Trente minutes plus tard, c’est au tour de Curry & Coco. Le nom intrigue mais ma curiosité s’arrêta net dès que les premières notes retentirent. Ce duo est un mélange entre Didier Super en moins drôle et Jean-Michel Jarre. A vous d’imaginer le résultat !
Alister les accompagna pour un petit sabotage de "Girls just want to have fun" de Cyndi Lauper en fin de set. Entre les deux, beaucoup de boum boum et de synthé 80, c’est kitsch, c’est fluo, c’est criard, c’est pas mon truc !
En milieu de soirée arriva Phoebe Killdeer & The Short Straws. Ah voilà là une sacrée surprise ! Cuir et guitare jaguar, le rock’n roll est de retour !
Le style de ce groupe est indéfinissable, même si la formation est plutôt classique : guitare-basse-batterie, leur style est unique et tout à fait original.
Les Phoebe Killdeer & The Short Straws laissent planer les fantômes des feu Birthday Party et on aperçoit parfois même le spectre de Fred Chichin à travers Cédric Le Roux à la guitare. Il y a d’ailleurs une véritable osmose entre Phoebe, au chant et Cédric, les deux ont l’air de se connaitre depuis toujours et le duo est vraiment fusionnel.
Phoebe Killdeer s’accompagne aussi au clavier et à la cloche tout en dansant et remplissant la scène de sa seule présence. Joseph d’Anvers retrouva le groupe pour interpréter deux chansons : "Entre mes mains, je disparais" et "En route pour la joie" de Noir Désir sous le regard de Serge Teyssot-Gay. Groupe à découvrir absolument...
23h50 : Deportivo. Enfin ! La moitié du public et Serge Teyssot-Gay étaient là pour eux. Deux premiers morceaux nous mettent en jambe. Ah, ça fait du bien de les revoir en live !
D’autant plus qu’ils ont choisi des titres du premier album "Parmi eux", qui sont mes préférés.
Dominique Sonic les accompagnera pour un troisième morceau puis Dalhia (violoncelle et voix) pour "L’immobilité".
C’est au tour d’Alister, accompagné par Deportivo, pour le coup, pour son tube "Qu’est ce qu’on va faire de toi". Merde ! Les invités s’enchainent, on dirait même qu’ils s’invitent !
Je regrette que ces trop nombreux "guests" aient empêché le groupe de jouer seul ses propres compos. Deportivo reprendra, comme à tous leurs concerts, "Les bières aujourd’hui s’ouvrent manuellement" de Miossec.
Minuit et demi. Les Naive New Beaters ferment le bal ce soir. Décalée, kitsche, leur "pop rappée avec sentiments chaloupés" m’irrite un peu les oreilles surtout après le set de Deportivo.
Dur dur, je n’adhère pas mais c’est le jeu aussi quand une programmation est éclectique. Il y en a pour tous les goûts ! Je ne sais pas si Jack Lang, présent en coulisses, a apprécié le groupe mais en tous cas, le public est toujours présent et en forme pour supporter les Naive.
"Gloria" fut entonnée pour un final cacophonique malgré la très jolie voix de Babet montée sur scène pour l’occasion. Mes goûts musicaux mis de côté, je tiens à saluer le choix toujours au top de l’association le Fair pour ses programmations musicales. Rendez-vous donc l’année prochaine et d’ici là, bon été rock’n roll à tous ! |