Monologue d'après Victor Hugo, adaptation de François Bourgeat, mis en scène et interprété par Laurent Schuh.

En Angleterre au dix-huitième siècle, un enfant affublé d’une grimace qui lui donne l’air de rire, se retrouve abandonné sur une plage et trouve refuge chez un bateleur de foire qui vit avec un loup.

Difficile d’adapter le monument qu’est "L’homme qui rit", roman-fleuve de Victor Hugo, au théâtre. C’est pourtant le pari qu’a tenté (et réussi) Laurent Schuh, avec l’aide de François Bourgeat à l’adaptation.

Seul sur scène, le comédien colle au plus près du livre immense d’Hugo pour faire de cette fresque flamboyante un moment rare de théâtre où la mise en scène somptueuse offre des images irréelles et inoubliables. On suit le souffle coupé l’extraordinaire destin de Gwynplaine et des autres personnages. Récit épique, ambiances surréalistes, souffle poétique… tout est mis en valeur ici par un formidable comédien qui se révèle stupéfiant dans une performance hallucinante de plus d’une heure trente.

Les formidables lumières de Marc Chikitou et la brillante scénographie évolutive concourent à faire de ce spectacle un écrin d’où nous parvient avec une émotion incomparable le texte humaniste d’Hugo (alors lui-même en pleine mutation politique) qui résonne aujourd’hui plus que jamais. On ne saurait trop encourager à voir ce chef-d’œuvre.

Tout bonnement magistral !