Certes, Stefan et GuyrOOts d'Oslo Swan apparaissent encapuchonnés sur la pochette de l'album Dreamin', on ne peut cependant pas dire qu'ils avancent masqués. Les références sont clairement mises en avant avec "Boys don't cry" de The Cure et "Frankly Mr Shankly" des Smiths en reprise sur l'album.
En reprenant des groupes de cette envergure sur un premier album, le duo avignonnais (comme son nom ne l'indique pas) affichent clairement ses ambitions et une orientation britannique. Pourtant, à l'écoute de l'album, de ses douces mélodies, de ses arrangements pop, on ne peut s'empêcher de penser à ces groupes islandais qui visent l'éther. Dans les cordes ou l'electro atmosphérique, le disque trouve une vraie cohérence, celui de la ballade, du vaporeux, un côté flower power, ou plutôt edelweiss power dans leur cas.
On retrouve tout au long de cet album un sens de la mélodie, de la simplicité, de l'évidence. Cependant, que ce soit dans les chœurs de "Everlasting", dans la mélodie acidulée de "Doesn't matter what you say" ou dans les arrangements orchestre de danse de "My friend Bob", on ressent la petite pointe de mélancolie qui habite toute cette pop anglaise qu'on aime. Peut-être l'effet de la voix, un peu traînante, comme encombrée.
Le disque à écouter cet hiver au coin du feu, avec des amis intimes, lorsqu'on revient d'une grande balade. |