Ce disque s'appelle 10 Y, pour ten years, dix ans, le temps qu'il aura fallu aux membres du groupe pour mener à bien ce projet, un disque de chansons pop-rock-folk, souvent chantées en anglais, aux mélodies entêtantes, aux atmosphères spleeniques mais lumineuses.
La voix du chanteur, Sandro Boschi, est rauque et chaleureuse. Une voix familière alors qu'on l'entend pour la première fois. Mais ce n'est pas là le seul atout du disque. La musique est habillée de cordes, de guitares acoustiques, mais ose aussi quelques samples électro, ou une base rythmique bien rock et bien lourde.
En dix ans, le groupe a exploré plusieurs chemins. Les Mary's Dream revendiquent donc une affiliation autant avec les Beatles qu'avec Radiohead, autant avec Palace qu'avec les Beastie Boys. Cependant, la production élégante de Lionel Gaillardi permet de maintenir une certaine unité de son à l'ensemble des quatorze morceaux qui composent l'album.
Ce premier album se savoure comme un bonbon dont le goût rappellerait les saveurs de l'enfance, ce que laissait d'ailleurs supposer la pochette, illustrée par Sébastien Mesnard.
Si l'ensemble se laisse écouter d'une traite avec plaisir, on retiendra néanmoins "Je pars" pour son refrain qui se pose sur les tympans et refuse d'en décoller ensuite, et "No rule" comme une perle noire et brillante à la mélodie évidente.
Les vidéos postées sur leur Myspace semblent en outre montrer que le groupe a d'ores et déjà assez de chevaux sous le capot pour défendre ce disque sur scène avec conviction et puissance. Il serait étonnant qu'on ne reparle pas fort bientôt de ce groupe plus que prometteur. |