Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Seznec
Théâtre de Paris  (Paris)  février 2010

Comédie dramatique interactive écrite par Olga Vincent et Ecrit Rognard, mise en scène de Robert Hossein, avec Philippe Caroit, Olga Kortyayaeva, Jean Antolinos, Maurice Patou, Pierre Hossein, Robert Hossein, Jean Paul Solal, Yannick Debain, Pierre Dourlens, Erick Desmarestz, Philippe Rigot, Martine Pascal, Herve Masquelier, Danik Patisson, Frédéric Anscombre, Joël Ravon, Gilles Dumenil Laguerre, Dominique Roncero, Vincent Labie, Patrick Bordes, Gérard Boucaron, Steve Bedrossian, Henri Deus, Claude Lancelot et Jenny Bellay.

Robert Seznec, vendeur de bois à Morlaix, a été condamné à la prison à perpétuité en 1924 pour le meurtre de son associé dans une affaire de trafic de Cadillacs entre les États-Unis et la Russie, Quéméneur. De cette affaire, on entend encore parler aujourd'hui en raison des doutes qui ont plané sur les débats à l'époque, et des tentatives des descendants de l'accusé de faire réhabiliter leur aïeul.

Robert Hossein est un habitué de ces spectacles qui racontent un destin historique exceptionnel : "Marie-Antoinette", "Jean-Paul II", "Un homme nommé Jésus"... On le sait aussi fidèle à ce principe de faire voter le public en fonction des convictions de chacun à l'issue de la représentation. Au début de la pièce, Robert Hossein annonce que les débats qui vont être joués devant le spectateur sont identiques à ceux qui se sont déroulés dans le tribunal.

Le décor de tribunal est richement monté, avec sa barre pour les témoins au centre, l'accusé entre deux gendarmes à droite, le président du tribunal et l'avocat général à gauche. Les témoignages contradictoires se succèdent, et bien que ce procédé entraîne une certaine immobilité des personnages, on se surprend à s'intéresser à cette affaire, et à y apprendre des faits, car si le nom de Seznec sonne de manière familière à nos oreilles, l'affaire en elle-même est depuis longtemps sorti des mémoires.

Les comédiens interprétant les témoins se succèdent à la barre un peu trop rapidement pour pouvoir montrer leurs talents d'acteur. Pour ceux qui restent en scène tout au long de la représentation, le président, interprété par Pierre Dourlens, reste sur un ton entre agressivité et dégoût. En avocat général, Eric Demarestz, joue avec beaucoup de naturel. A droite, Seznec, interprété par Philippe Caroit dont le visage rappelle celui de Jean-Claude Bouillon dans "Les Brigades du Tigre", et son avocat, Yannick Debain, s'investissent tous deux avec beaucoup de fougue dans leur rôle.

Cependant, il s'avère très vite qu'en réduisant à deux heures les dix jours de débats, le texte oriente forcément le spectateur. Il pointe de manière forcée les doutes qui existent sur la culpabilité de Seznec, l'absence de coupable, des témoins à charge pas toujours crédibles, etc... Pourtant le public semble y trouver son compte qui, à l'entracte, comme dans le cadre d'un reality show à la télé, va voter, en passant entre les deux gendarmes, dans le hall du théâtre en faveur ou en défaveur de l'accusé. Au retour de l'entracte, une vidéo montre Maître Lombard exposer en quoi le procès Seznec ne répondait pas aux obligations du droit français. Cette mise au point n'est pas inutile à un moment où une réforme de la justice en France est mise en place, le procès Seznec pointant certaines dérives possibles.

A la sortie, cette superproduction avec ses vingt-six comédiens, son décor de tribunal, ses costumes d'époque et sa mise en place d'un vote démocratique semble plaire au public. Et bien que "les attendus" soient respectés, elle laisse néanmoins l'impression d'une pièce bavarde et peu audacieuse dans la forme.

 

Laurent Coudol         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

Pas d'autres articles sur le même sujet


# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=