Dans
le cadre de la célébration du 20ème anniversaire
de la chute du Mur de Berlin, Le Goethe
Institut à Paris a déjà programmé,
au dernier trimestre 2009 en ses locaux, une exposition multimédia
dont des photographies consacrées à cet évènement
historique majeur qui s'inscrivait dans les fondamentaux de
la construction européenne et marquait la réunification
de l'Allemagne.
Cette exposition intitulée "Nous
avons pris la liberté... Instantanés 1989-1990"
regroupait des photographies d'amateurs, qui se trouvaient être
à la fois les acteurs et les témoins directs des
évènements au cours des années 1989 et
1990, prises à chaud en dehors de tout souci ni de reportage
ni de préoccupations esthétiques photographiques.
Cette manifestation est prolongée et complétée
en 2010 par un diptyque photographique intitulé "Temporalités
allemandes" qui regroupe des photographies de photographes
professionnels.
Présentée en collaboration avec la mairie du
20ème arrondissement parisien, elle se déroule
dans les belles salles du Pavillon Carré Baudouin récemment
rénové.
"Scènes et traces d'une
chute - Le mur de Berlin dans l'objectif des photographes"
Le premier volet du diptyque concerne une exposition de la
Stiftung Brandenburger Tor, conçue par Matthias Harder,
concepteur de l'exposition et curateur de la Helmut Newton Stiftung
Berlin, qui regroupe des clichés pris les 9 et 10 novembre
1989.
Les
photographies présentées par photographe s'apparentent
grandement à la photographie documentaire et à
la photographie distanciée.
Pour les rares qui relèvent du reportage et montrent
les allemands anonymes qui étaient dans la rue ces jours-là,
(photos de Kai-Olaf Hesse et de Harald Hauswald), force est
de constater qu'elles traduisent moins l'émotion que
les photographies d'amateur.
Heure locale : Hier et aujourd'hui
- La mémoire du temps
Le second volet, intitulé "Heure locale" et
conçu par la Goethe Institut, propose une sélection
de clichés du photographe berlinois Stefan
Koppelkamm qui a suivi à dix années d'intervalle
le devenir de bâtiments et immeubles situés en
Allemagne de l'Est et dans la partie orientale de l'Allemagne.
Ses
cliches, des grands formats en noir et blanc, s'inscrivent dans
le registre de la photographie objective et dans la tradition
de la photographie documentaire allemande.
L'appariement des photos permet de prendre la mesure du temps
pour apprécier le travail de rénovation et de
reconstruction réalisé sur un patrimoine architectural
qui avait été laissé à l'abandon
depuis l'édification du mur.
Bien évidemment il ne s'agit pas d'une compilation exhaustive
et du choix nécessairement subjectif opéré
par le photographe, il paraît difficile de tirer une conclusion.
En effet, tous les cas de figures y sont présentés,
rénovation, reconstruction, démolition ou pérénnisation
de l'abandon.
Le visiteur peut retrouver l'ensemble des photos dans le catalogue
publié par les Editions Alex Mengel. |