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Hidden  (Domino / PIAS)  février 2010

La nouvelle nouvelle vague ? Post New Wave ? Délire arty onaniste indigeste ? Pavé dans la marre de la musique radiophonique, en tout cas. These New Puritans abandonne son statut de prétendant à la succession de son altesse Franz Ferdinand pour hanter les terres d'une expérimentation propre sur elle et ambitieuse – mégalo ?

Emmené par le compositeur Jack Barnett, le quartet de Southend-on-Sea (il paraît que c'est important) s'offre un deuxième album impossible pour des jeunots d'une vingtaine d'années. Impossible à tout les sens du terme et tout d'abord parce qu'il assemble l'instrumentation la plus improbable : des pièces de rock traditionnelles (guitare, basse, batterie), des touches d'électronique (sonorités tout droit venues du monde du hip hop ou du r'n'b ; bruitages improbables, à base de melon et autres bizarreries), instruments classiques (piano joué par une concertiste égarée, section de treize cuivre & bois, chœur d'enfant) ou exotiques (tambours japonais traditionnels)...

En résultent des sonorités inattendues, inouïes au sens propre du terme et passablement exigeantes pour l'auditeur. C'est que ce Hidden n'est pas fait pour s'écouter à la va-vite ni, probablement, pour s'intégrer à votre shuffle de soirée. Avec une assurance qui en horripile déjà plus d'un, Jack Barnett revendique le sérieux et l'ambition de son œuvre. Ambition déplacée ? Pas certain, tant il est vrai que la formation se démarque de tout horizon musical contemporain, pour ouvrir, peut-être, un nouvel univers. On ne chasse pas sur les terres du top 50, c'est certain.

De façon étonnante, le groupe se démarque aussi de la non-scène expérimentale en proposant un disque à la production éclatante, irréprochable, claire et d'une certaine façon assez lisse. On est ici aux antipodes des rugosités un peu brouillonnes, enfiévrées, surchargées, évocatrices et tout en sous-entendus qui ont pu faire la gloire d'autres formations atypiques dans leurs instrumentations ou compositions. La bande à Barnett propose plutôt une symphonie pop irréelle et iconoclaste, abreuvée de classicisme et d'irrévérence, dont on ne saura pas immédiatement décider si elle est grandiose ou ridicule. Quoiqu'elle réussisse certainement le tour de force d'être les deux à la fois, ce qui est loin d'être à la portée de tous.

L'univers convoqué est noir et ample, souvent furieux ; il bascule volontiers d'un côté sur l'autre, comme un enfant au sommeil perturbé. C'est qu'il y en a, des rêves, là-dedans. Noirs. De guerre, de sang. Et blanc. De légèreté, un certain vide. Angoissant et normal. Et Jack Barnett, qui se revendique possédé par la musique, obsédé par la création, habité de sonorités venues de nulle-part, que l'on trouve un rien inadapté socialement, pourrait bien acquérir avec des disques comme ceux-là le statut de compositeur culte assez rapidement. Si en plus il pouvait avoir quelques accès de démence ou une mort atroce, la gloire serait assurée.

En attendant, on pourra aboyer avec les chiens, pour maudire ou défendre ces gamins prétentieux qui ne savent tenir leur place et pourraient bien en musique vouloir faire autre chose que ce que tout le monde fait (mieux ou moins bien – cela compte-t-il ?). These New Puritans, eux, s'en moquent, ils se contentent de faire de la musique, comme ils l'entendent.

 

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La chronique de l'album Field Of Reeds de These New Puritans
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These New Puritans en concert au Festival Les Inrocks (édition 2013) - jeudi 7 novembre

En savoir plus :
Le site officiel de These New Puritans
Le Myspace de These New Puritans

 


Cédric Chort         
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# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

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