Le duo New-Yorkais Shy Child qui s’était formé en 2000, après avoir travaillé ensemble avec le groupe El Guapo, revient déverser dans nos oreilles des chansons pop électro dont l’influence est puisée dans les années 80.
Pete Cafarella, au Keytar (clavier en forme de guitare) et au chant, et Nate Smith à la batterie s’adonnent à une musique légère mais agile. Des notes haut perchées ponctuent un tempo grave répétitif et les voix accompagnent la musique dans une gamme plutôt aigue, comme dans le très bon "Disconnected".
Tel qu’ils le définissent eux-mêmes, l’album précédent Noise Won't Stop, évoluant dans une ambiance plus agressive,pourrait être considéré comme l’album mâle, alors que celui-ci serait l’album femelle. Il ne faut sûrement pas seulement entendre par là que seules les femmes sont aptes à apprécier Liquid Love. Car les rythmes composés d’accords entraînants sur fond de battements obsédants ont pour effet de nous absorber dans un tourbillon entêtant, notamment durant les sept minutes du psychédélico lancinant "Criss Cross" et "Open Up the Sky" dont les sons martelés sont comme aspirés dans un effet de spirale.
Les dix morceaux s’enchaînent en ne laissant pas le temps aux amateurs du genre de se lasser. La cascade de sons électros est agencée dans une harmonie qui rend l’écoute mélodieuse, si ce n’est séduisante. Alors qu’on navigue dans une ambiance naïve, présente dès le premier morceau Liquid Love et qui semble atteindre son paroxysme dans "The Beatles" , on décèle des notes plus sombres dans la dernière chanson "Dark Destiny" . Serait-ce l’annonce d’un retour à une atmosphère plus "mâle" dans le prochain album ?
Liquid Love semble être le fruit d’un bon délire entre amis, élaboré en toute simplicité, et dont le résultat est communicateur. |