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Le Fil  (Saint-Etienne)  mercredi 03 mars 2010

Au nom du père

Parfois il convient d’avouer son ignorance et de profiter de celle-ci pour se faire surprendre. Bienheureux les simples d’esprit, le royaume des cieux leur est offert… Si le Blues est une religion, confessons-le alors, nous ne connaissions pas Bernard Allison

Évidemment nous ne nous en sommes pas vantés, à l’heure où les fidèles, réunis au nom du Fil pour l’occasion, sombrement vêtus – c’est culturel ? – attendaient le prophète. La marée noire compacte, faite d’ombres fuyantes, aujourd’hui ici, ailleurs demain, insaisissables fidèles de la planète Blues, attend.

On laisse traîner l’oreille : Bernard Allison est le messager, le porteur de la flamme. Etre le fils de la légende du Blues Luther Allison, c’est porter une croix qui elle même vous transporte. Etre Bernard Allison, c’est donc avoir la légitimité et la mission de faire vivre la musique Blues, mais aussi la quasi obligation, pour exister de la faire évoluer, d’aller vers d’autres horizons, de créer…

A quarante ans bien passés, et douze albums crées, Bernard doit avoir les épaules bien larges pour porter sur une, la tradition et l’histoire, sur l’autre l’avenir et la modernité !

Quand les quatre apôtres Saint-Jean Bassiste, Sax, Batterie et Claviers entrent en scène, la marée noire se colle à la scène et la vague de bras en l’air se déplace lentement, comme autant de goélands mazoutés…

Bien humblement Bernard Allison laisse la cérémonie démarrer sans lui : ses musiciens placent le cadre, et on comprend que là nous sommes face à une grosse machine, bien huilée, puissante et généreuse.

C’est tout aussi humblement que Bernard fait son entrée et salue son public, prenant le temps de faire tourner quelques morceaux blues de bonne facture, avant d’exploser le moment venu en incroyables solos, pour le plus grand plaisir de la salle.

Comptant parmi les meilleurs guitaristes – dans les 10 premiers mondiaux ! Mais qui fait ce classement ? Y a t-il un championnat ? Des catégories de poids ? – on vient ici s’en mettre plein les yeux, plein les oreilles. Le miracle doit avoir lieu devant nous.

Alors le Bernard Allison Group multiplie les performances. Les instruments se répondent sans jamais multiplier les pains. Les styles se succèdent de morceaux en morceaux, teintés de blues funk ou rythmes hip-hop, et viennent donner du relief au set et créent une vraie richesse. Une vraie cohérence de style assurée par le groupe, alliée à une pluralité de rythmes et d’influences, font de ce moment un véritable plaisir, porté par un Bernard Allison qui dégage une sympathie palpable et une générosité qui n’a d’égal que le plaisir des musiciens à partager la scène avec lui. La soirée déroule ses charmes entre admirations béates et clins d’œil au papa.

Mais la technique n’a pour moi de sens qu’au service du concept artistique à développer, et si globalement le Bernard Allison Group l’a bien compris, mais culturellement, chaque courant musical a ses codes… Ce soir on veut voir du solo, on veut voir la basse provoquer la guitare, le clavier tirer son épingle du jeu musical, le saxo nous couper les jambes, la batterie le souffle ! Et effectivement plus de dix minutes de solo du batteur seul en scène, quelque soit la performance, me coupe non seulement le souffle, mais aussi le plaisir du concert. Le "bling-bling" est de rigueur en cette fin de set. Le rappel est particulièrement long, chaque morceau pesant son quart d’heure et sa démonstration musicale qui émousse sensiblement mon enthousiasme initial…

Mais tout cela n’engage que moi, car les fidèles unis autour Bernard Allison Group ont vibré jusqu’à la dernière note et ont plébiscité jusqu’au bout – c’est culturel j’vous dis ! – les solos de celui que je garde quand même volontiers comme l’un des meilleurs du moment.

Le blues a un bel avenir, les Allison sont toujours là !

 

En savoir plus :
Le site officiel de Bernard Allison
Le Myspace de Bernard Allison Group

Crédits photos : Eric Ségelle (Toute la série sur Taste of Indie)


Cyril Hortala         
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Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
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et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
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"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
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Au théâtre :

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"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

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"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
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"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

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