Comme son nom l’indique, le dernier Good Shoes, c’est pas la joie. Pas que l’énergie ne soit pas de la partie, mais c’est plutôt le moral qui est en berne. A leur décharge, il y a de quoi : séparation au sein même de la formation, manageur remercié, label liquidé et gros chagrin d’amour pour Rhys Jones chanteur/leader. L’album joue donc le jeu de la schizophrénie en alternant compositions arty-post-punk énergiques d’avant et compositions étirées et torturées de maintenant.
Le premier single "Under Control" fait évidemment partie des descendants de Think Before You Speak sorti en 2007. Hyper catchy et dansant, c’est un départ gagnant. Dans la même lignée, on recense "The Way My Heart Beats" ou encore "Times Change". Mais malgré toute cette énergie et cette bonne volonté, l’enthousiasme n’est pas vraiment au rendez-vous. A l’heure où les modes passent aussi vite qu’un TGV Lyon-Paris, difficile de rester dans la course. L’esthétique musicale de Good Shoes rappelle celle d’autres noms tombés en désuétude, Maximo Park ou The Futurheads. Une esthétique brute, efficace et prisée au début des années 2000 alors que le rival rock battait son plein… mais qui sonne désormais datée. Alors quand en 2010, Good Shoes fait perdurer ces codes, nos oreilles se lassent. Et pour assombrir un peu plus le tableau, à l’exception des trois titres cités plus haut, le reste de l’album est loin d’être aussi excitant. "Everything You Do", exutoire de douleurs amoureuses plombe carrément l’ambiance.
No Hope, No Future, un disque et un intitulé qui ne présagent pas le meilleur pour nos quatre anglais de Good Shoes. |