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Catherine Laborde et Thomas Stern  (Flammarion)  février 2010

Si tu ne m’aimes pas, je t’aime est un livre écrit à quatre mains par Catherine Laborde et Thomas Stern. Le livre d’un couple sur leur couple.

Catherine Laborde n’est pas que présentatrice météo, elle est également l’auteur de 5 romans dont La douce joie d’être trompée qui a connu un joli succès. Les deux titres peuvent déjà nous servir d’indice sur son rapport à la relation amoureuse ; c’est une source de conflits, de doutes et d’interrogations… Et elle y tient le rôle de la femme aimante, trahit, qui attend les preuves d’affection et d’attachement de son amant.

Dans ce livre, les deux auteurs racontent par échange de lettres comment ils ont décidé de former un couple sans réalité concrète… Plus précisément, on y lit comment Thomas l'a décidé et comment Catherine a fini par l'accepter, à l'usure. Cet homme n'a envie d'aucune attache. Il se définit lui-même comme un homme à femmes qui aime séduire et multiplier les conquêtes pour ne pas être sous l'emprise d'une seule. Si d'abord on peut croire qu'il a peur de s'engager, on s'aperçoit vite que ce n'est pas du tout le cas : il n'en a simplement aucune envie. Pas envie de se réveiller chaque matin près de Catherine, pas envie de la voir chaque jour, pas envie de partager son quotidien, pas envie de vivre en famille. Il est individualiste et c'est un séducteur. Bien sûr, Catherine Laborde compte sûrement plus que ses autres maîtresses mais pas plus que lui ! Dans ces conditions, il est vrai que la longévité de leur histoire (plus de quinze ans !) tient du miracle… ou du caractère passionné de cette femme. Au sens littéral du terme : elle subit son amour. Elle accepte, se rebelle et devant son manque, elle cède. Mais en acceptant tout, elle le contrôle ; elle ne lui laisse aucune raison valable de se défaire d'elle.

Tout au long de ce roman, les deux auteurs parlent d'amour. Mais où est-il ? A travers ces pages, je n'ai lu que des rapports de forces, des demandes insatisfaites d'affection, de la complicité dans les disputes et les réconciliations et des étreintes physiques torrides qui accaparent tout leur temps. Sans oublier une sorte de fierté d'être un couple hors norme. Cependant, elle a beau dénigré le mariage, trois fois il lui demande sa main, trois fois elle pleure de joie en acceptant. Trois fois il retire sa proposition. Dans ses lettres, il ne nous cache pas le dégoût que lui inspire la vie des couples "traditionnels" mais on se demande ce qu'il en connaît réellement. Jamais il n'évoque le respect de l'autre, le plaisir d'aider celui qu'on aime à s'épanouir, de se réveiller chaque jour à ses côtés, de le surprendre, de le gâter, de l'épauler dans les moments pénibles, de partager des moments simples mais tendres…

Il n'est question que du côté ennuyeux des habitudes – qui peut exister certes mais qui n'est pas une fatalité pour tous les couples ! Pourquoi se marier serait-il synonyme de s'éteindre ou de perdre son identité ? C'est une vision connue chez les adolescents parce qu'à cet âge on veut vivre à cent à l'heure, multiplier les expériences et n'exister que par des aventures passionnées. Pour la majorité, écouter un seul être, lui donner une part de soi, n'est absolument pas d'actualité. Mais à plus de quarante ans, on est censé avoir davantage d'expériences et ressentir l'envie de construire, de partager. Comme Catherine Laborde qui espère mais se résigne. Souvent, elle lui écrit son manque de plaisir, sa peine, sa solitude. Là encore, il y aurait sans doute beaucoup à connaître d'elle pour comprendre sa volonté de se sacrifier. Mais elle ne livre rien de son enfance, de son passé amoureux avant lui… Nous n'avons que le portrait de leur relation, pas le leur.

La structure de ce livre le rend intéressant au début : l'échange de lettres entre les deux amants nous permet de connaître leurs points de vue sur différents moments de leur relation peu commune. Mais on s'en lasse finalement assez vite car le constant va-et-vient entre "bons moments-trahison-crise-rupture-réconciliation" devient pénible. On n’est tout de même pas très loin des "Feux de l’amour" version littéraire…

 

Nathalie Clément         
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