Le festival international de Benicàssim, Fiberfib pour les intimes, n'est pas seulement signe de 4 jours sous un soleil de plomb ponctué de quelques nuits remplies de musique et de fêtes.
C'est aussi un festival qui propose chaque année, parmi plusieurs dizaines de groupes, quelques petites perles musicales, que ce soit des découvertes, locales mais pas seulement mais surtout des concerts événements tels que reformations de groupes oubliés ou grosses pointures venues en exclusivité.
Sont ainsi passés au fil du temps Leonard Cohen et The Jesus and Mary Chain, Lou Reed ou encore Brian Wilson, The B52's et bien d'autres.
Cette année ne déroge pas à la règle. Et si Kasabian ou The Prodigy tiendront sans surprises le haut de l'affiche, aux côtés de Charlotte Gainsbourg ou Goldfrapp, une belle surprise attend les plus vieux et les plus nostalgiques d'entre nous.
Trève de suspens, les plus curieux le savent déjà depuis une semaine, cette année ce sera Peter Hook qui fera l'attraction. Bassiste mythique de New Order et Joy Division, on l'attendait (plus vraiment) avec son nouveau futur ex projet Freebass, composé de trois bassistes qui ont marqué leur époque puisqu'à ses côtés se trouvent Andy Rourke (The Smiths) et Mani (Stone Roses).
Mais point de Freebass au Fiberfib. Cet été, Hooky fera mieux que cela, il jouera sur scène, avec une formation qui pourrait être The Light, groupe avec lequel il paraît que Hook chante dans son nouveau club de Manchester, le Factory Fac 251 (les puristes apprécieront), l'intégrale de Unknown Pleasure, album indispensable de Joy Division, patrimoine incontestable de la musique pop.
Ainsi, après Mogwai jouant Young Team ou Sonic Youth et son Daydream Nation, nous aurons le privilège d'entendre live des chansons que la plupart d'entre nous n'a jamais connu qu'au travers de l'album, quelques bootlegs de mauvaise qualité ou encore les films consacrés au groupe.
Moment mythique et magique en perspective, porteur de tous nos fantasmes de popeux et que l'on souhaite de tout coeur être une reussite, pour nous mais aussi parce que Hookie, mythe vivant n'a pas le droit de ne plus être un héros.
Le Fiberfib 2010 quoi qu'il en soit tente là un beau pari, assorti d'une soirée Hacienda pour plonger jusqu'au bout de la nuit dans ce Manchester du passé qui ne demande qu'à revivre, même si ce doit être sous le soleil d'Espagne !

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