Rappellez-vous du spectacle
des Monty Python Flying Circus ! Eric Savin c'est
le petit monsieur 100 000 volts qui jouait le rôle du présentateur
pour le débat sur "Y a-t-il une vie après la
mort?", le comptable qui voulait devenir dompteur, le ministre
des démarches ridicules...
Rencontre avec un comédien hyperactif, volontaire et très
sympathique qui a libéré un petit créneau entre
deux tournages pour complèter notre interview-feuilleton
sur l'inoubliable équipe des Monty Python.
Qui étiez vous avant les Monty Python ?
Eric Savin : Je n’étais... rien (rires)
Que vous ont apporté les Monty Python ? Y'a
t il une vie après ?
Eric Savin : Oui bien sûr, il y a eu une vie
avant, il y a une vie après. Mais j'espère que la
vie va continuer avec les Monty Python car c'était une belle
aventure. Alors est ce que l'on va continuer avec les Monty Python
ou bien est ce que l'on va essayer de garder le groupe pour faire
d'autres choses, je ne le sais pas...
En tout les cas, moi je jongle pas mal entre le théâtre,
la télévision et le cinéma... ça dépend
un peu du travail qu'il y a bien sûr mais aussi parce que
j'aime bien les choses un peu éclectiques, faire pas mal
de choses différentes et c'est en fait cela qui me plait
en faisant ce métier. Et d'ailleurs les Monty c'était
quelque chose que je n'avais jamais fait auparavant.
Alors justement, qu'aviez vous fait auparavant ?
Eric Savin : J'ai fait l'école Florent quand
j'avais 20 ans, j'en suis sorti et j'ai travaillé beaucoup
avec Xavier Durringer, qui est un auteur de théâtre
contemporain. Il a écrit pas mal de pièces et est
un auteur assez connu dans le milieu du théâtre "subventionné"
disons.
Après, j'ai commencé à faire du cinéma
et de la télévision et j'ai également fait
une pièce au théâtre de l'Atelier avec Zabou
Breitmann, qui s'appellait "Hilda" , il y a environ 2
ou 3 ans. C'était une très belle aventure de théâtre
contemporain et plutôt sérieux (sourires).
En tout cas je n'avais jamais trop fait de comique, si ce n'est
quand j'étais à l'école, et puis ensuite, les
aléas du métier ont fait que je n'ai pas été
pris et puis je ne suis pas vraiment tombé là dessus
(c'est un effet boule de neige, on fait un truc dans un registre,
on en fait 2 etc....). Par contre je connaissais le metteur en scène
des Monty, Thomas Le Douarec, de l'école Florent et lui me
connaissait étant drôle et puis ça s'est fait
comme ça, en fait moi j'ai remplacé quelqu'un sur
les Monty Python et quand il m'a appelé, j'ai sauté
sur l'occasion. J'ai trouvé ça super, j'avais envie
de m'éclater. Cela m'a fait du bien !
J'ai fait beaucoup de choses très sérieuses, peut
être pas toujours intéressantes et là c'était
un espace de liberté totale, plein de folie, des tas de choses
à faire. Travailler en groupe c'est aussi très agréable.
Ça vous a permis d'explorer tous les registres
du comique ?
Eric Savin : Oui c'est vrai, en tant que comédien
c'est quelque chose de génial. Moi j'aime beaucoup créer
des personnages donc là j'ai pu leur trouver une façon
d'être, leur trouver des tics... J'aime bien passer de l'un
à l'autre. Pour un comédien c'est un exercice merveilleux
et je me suis vraiment amusé comme un petit fou là
dedans.
Et vous aviez quand même des "beaux"
rôles et assez difficiles, comme "Y'a t il une vie après
la mort" ...
Eric Savin : Oui ! Parce qu'en plus les Monty Python
c'est pas con ! (rires)... c'est vrai il n'y a pas que le coté
marrant, il y a plein de choses derrière. Mais c'est vrai
que j'ai eu des beaux personnages et que en plus la mise en scène
de Thomas le Douarec était super, il y avait plein de petits
trucs qui font que le spectacle est plus vivant. Le spectateur au
début se disait "Qu'est ce qu'il se passe, c'est quoi
ça ?" et petit à petit il rentrait dans le spectacle
et à la fin c'était carrément l'hystérie
collective. Moi j'ai des souvenirs inoubliables de cette pièce
et j'espère qu'on la rejouera... et on la rejouera...
Vous semblez plutôt hyperactif. Cela vous
aidait lorsqu'il fallait répéter le deuxième
spectacle pendant que vous jouiez le premier ?
Eric Savin : Et en plus je tournais un film ! C'est
vrai que j'ai l'habitude de cela, je suis un peu boulimique du travail.
Enfin pas boulimique mais ça ne me fait pas peur de faire
plusieurs choses en même temps, surtout que dans ce métier
on a parfois des périodes un peu calmes. Même quand
j'étais à l'école je faisais plusieurs choses
en même temps, cela me plait et ne me dérange pas.
Je ne fais pas de confusion des genres ... et puis quand je suis
fatigué et bien je m'arrête !
Est ce que le succès "populaire"
des Monty Python, un peu estompé par les médias qui
vous ont un peu ignoré, a été suivi par les
professionnels du métier ?
Eric Savin : En fait, le rire n'est pas très
reconnu. Un spectacle qui fait rire vous marquera en général
toute votre vie, comme un spectacle qui vous a touché, ému,
mais pourtant il n'y a pas vraiment une reconnaissance des gens
qui font rire. Parce que on n'imagine pas tout le travail qu'il
y a derrière, les mécanismes etc ... On pense que
l'on monte sur le plateau et c'est tout. Alors que derrière
il y a énormément de travail. Les Monty Python c'est
une sorte de mécanique, c'est vraiment épuisant à
jouer. J'ai joué cela pendant 6, 8 mois et c'était
vraiment crevant, il faut avoir la forme. Enfin il y a des boulots
beaucoup plus difficiles mais cela demande quand même beaucoup
d'énergie.
Par contre il est vrai que moi j'ai fait venir plein
de gens de la profession qui ne viendraient pas forcément
voir ce genre de spectacle et qui m'ont redécouvert là
dedans en se disant "Ah tiens il peut faire rire aussi !"
(rires). Et ça c'était drôle car bien entendu
moi je sais que je peux faire rire. Alors cela ne m'a rien apporté
mais je pense que cela m'a permis de marquer des points. Alors pour
l'instant je n'ai pas de retombée dans ce sens mais peut
que dans 2 ou 3 ans on viendra me voir pour me proposer un rôle
parce qu'on m'aura vu dans les Monty, ou peut être jamais.
Mais en tout cas pour moi c'était une expérience bénéfique,
salutaire aussi parce que j'ai bien rigolé et cela m'a fait
du bien et puis être libre sur un plateau, me sentir bien
et faire plaisir aux gens ça c'est génial. Une salle
qui rit c'est le plus beau cadeau qu'un comédien peut avoir,
même si quand on sort après il ne reste pas grand chose.
Une comédie ça retombe comme un soufflé
une fois sorti de scène alors qu'une pièce dramatique
cela vous poursuit, le soir, dans la vie de tous les jours. Il y
a toujours une petite part du personnage qui reste là (pas
dans tous les rôles non plus mais souvent) alors que dans
la comédie c'est plus du tac au tac. Par contre quel plaisir
de faire rire les gens !
Pour revenir à l'actualité des Monty,
serez vous du projet du Best of des Monty Python en Avignon ?
Eric Savin : (ndlr : un blanc, presque
solennel).. Oui..., je pense oui.. Mais c'est
pas du 100% car j'ai signé pour un film cet été
mais il y a de grandes chances pour qu'il soit repoussé donc
je pense que je pourrais faire Avignon.
En espérant qu'il ne se passe rien la bas cet été
(ndlr : par rapport à l'annulation de l'an dernier
due aux grèves des intermittents) car
si c'est comme l'année dernière je préférerais
qu'on n'y aille pas, ça ne servirait pas à grand chose,
c'est trop triste.
Après les Monty Python qu'avez vous fait
?
Eric Savin : J'ai pas mal travaillé, j'ai fais
plusieurs films et plusieurs téléfilms. Notamment
un film avec Laurent Dussaux qui s'appelle "Avant qu'il ne
soit trop tard" avec Emilie Dequenne et Frédéric
Difenthal, pour citer ceux qui sont connus (sourire), et puis "Agents
Secrets" de Frédéric Schoendoerffer qui est sorti
il y a pas très longtemps ..
Un film par an presque ?
Eric Savin : Oui mais j'aimerais bien en faire plus
mais....enfin sinon la semaine prochaine je commence un film avec
Johnny Hallyday qui s'appellera "Quartier VIP", un film
de Laurent Firode, avec qui j'ai déjà tourné
plusieurs films dont un qui s'appelle "Le battement d'aile
du papillon", c'était son premier film, avec Audrey
Tautou, c'était un très beau film .
Vous préférez le cinéma au
théâtre ?
Eric Savin : Je ne préfère rien à
autre chose mais c'est vrai que le cinéma me fait plus rêver.
J'ai été élevé au théâtre,
j'ai tout appris au théâtre. Le cinéma c'est
un peu la cerise sur le gâteau, c'est toujours un peu fastueux,
c'est mieux payé (rires), ça fait plus rêver,
c'est plus dans le fantasme.
Le théâtre, c'est quotidien, il y a une notion de travail,
aller au travail tous les jours. Même si c'est pour faire
plaisir aux gens, communier avec une salle, mais en tout cas c'est
là qu'on fait ses gammes. S’il n'y avait pas de théâtre,
je serais un peu malheureux. J'essaie d'en faire tous les 2 ou 3
ans, si je pouvais en faire plus, j'en ferais plus, mais le problème
c'est que quand on fait du théâtre, ça prend
du temps donc ... alors j'essaie d'aller vers ce qui me plait...
Vous avez des projets de théâtre actuellement
?
Eric Savin : Malheureusement pas encore, mais j'aimerais
bien, j'espère que cela va se décanter.
Vous êtes en position d'attente ?
Eric Savin : Non j'ai un agent, je fais des castings
mais je dois vous avouer que j'aurais envie d'être l'instigateur
de mes propres projets, peut être de théâtre
et surtout, le fait d'avoir fait un truc drôle m'a donné
envie de faire un one man show. C'est un rêve de quand j'étais
gosse, un rêve de jeune comédien. J'allais souvent
traîner au Café de la gare, c'était le débuts
de Dany Boon, mais j'ai jamais osé monter sur le plateau
car je ne savais pas écrire des textes. Mais c'est un de
mes regrets et c'est quelque chose que j'aimerais faire. Reste à
trouver la façon d'amener ça. Et puis je n'ai pas
commencé ce métier hier et je suis un peu connu dans
le métier donc faudrait voir comment les choses seraient
prises. Car en général, les gens font plutôt
du one man show et après du cinéma ....
Mais enfin tout est ouvert, j'aurais même envie
d'écrire et je cherche des idées, je ne sais pas sur
quoi cela va déboucher mais ... pourquoi pas aussi avec un
groupe et peut être les mêmes que ceux des Monty Python.
En fait on a vraiment été snobé je ne sais
pas trop pourquoi car c'était un excellent spectacle et moi
qui pensait ne pas pouvoir faire ce genre de chose, ça c'est
au contraire plutôt pas mal passé et ça m'a
donné des idées de faire d'autres trucs, sans savoir
sous quelle forme mais je serais assez tenté de recommencer
l'expérience. En tout cas dans le comique.
Et quant aux projets dont vous souhaiteriez être
l'instigateur ?
Eric Savin : Et bien peut être des courts métrages,
des choses comme ça, il serait temps à mon âge
!
Vous êtes si vieux que ça ?
Eric Savin : Non mais ça fait 20 ans que je
fais ce métier et c'est vrai que je prends de plus en plus
de plaisir à faire l'acteur mais j'aurais envie non pas d'autre
chose mais de faire un truc qui m'appartienne plus, qui soit plus
dans mon univers.
A propos de votre carrière, est ce que le
fait d'avoir une certaine notoriété dans le milieu
vous permet de refuser certains rôles ?
Eric Savin : Cela m'arrive quand il s'agit d'un rôle
que j'ai déjà fait, car je ne vois pas le challenge
de le refaire. Après refuser des
rôles parce que ça ne me plait pas c'est plus rare.
A la limite même si c'est un peu bancal ou pas trop dans mon
univers, un peu périlleux à la limite c'est un challenge
et cela à plutôt tendance à m’exciter,
sinon au bout de 20 ans je me ferais chier ! Non non je plaisante
...
Et qu'est ce qui pourrait vous exciter alors ?
Eric Savin : Avoir des rôles plus important,
soit dans une pièce soit dans un film, ça me plairait
beaucoup. Sinon ce que je veux c'est pouvoir encore me surprendre
en tant qu'acteur, surprendre les autres. J'ai eu une petite notoriété
quand j'ai tourné dans la série "Les femmes de
loi" pour TF1, les gens me reconnaissaient dans la rue, sans
pour autant savoir mon nom mais j'ai quitté la série,
c'est un choix. Soit on devient vedette de la télé
soit on fait le choix d'autre chose.
Je sais que plus je vais vieillir plus les rôles
deviendront intéressants pour moi. J'ai encore 10 ou 15 ou
20 ans qui peuvent être beaux devant moi. Mais dès
le départ on m'a dit que je commencerais à travailler
plus tard, parce que j'étais pas forcément le jeune
premier qui embrassait les filles mais plutôt celui qui regardait
les autres embrasser les filles. Et quand on est pas un jeune premier
ou une jeune première, c'est pas qu'on est dans la merde
mais on bosse moins que les autres.
Alors on m'a toujours dit de garder le rythme, que
j'avais une maturité, une personnalité, et que sur
la longueur j’aurais une belle fin de carrière. Quand
je vois un mec comme François Berléand par exemple,
ce qui lui arrive c'est extraordinaire et en même temps ça
ne m'étonne pas car cela fait des années que je le
trouve formidable. Et puis Guillaume Canet, qui est un gars qui
adore les acteurs, lui offre ce rôle, le film cartonne et
cet acteur qui est le même depuis 10 ans, tout à coup
on le regarde différemment.
Quels sont vos projets personnels, tels les courts
métrages ?
Eric Savin : Ah ce sont surtout des idées et
je ne sais pas sous quelle forme cela se présentera... dans
quel genre de cinéma je serais. C'est une envie que j'ai
maintenant car en tant qu'acteur je maîtrise pas mal mon métier
mais j'ai plus forcément grand chose à prouver. Mes
challenges étant plutôt de faire ce que je n'ai pas
encore fait.
Moi je viens de province, pas du tout d'un milieu
artistique, je suis arrivé ici tout seul, je me suis démerdé
tout seul, j'ai essayé de gravir les échelons tout
seul, mes parents ne me soutenaient pas forcément donc ...
C'est pas comme les "fils de" qui on plus de facilité,
je ne suis pas contre les "fils de" mais il faut aussi
reconnaître qu'il y a des gens qui partent de zéro
et être artiste du jour au lendemain quand on vient d'un milieu
qui n'est pas du tout artistique c'est assez difficile car toute
l'éducation n'a rien à voir.
Et puis quand vous n’avez pas de relation, vous
êtes tout seul. Alors déjà que dans ce métier
vous êtes tout seul mais quand vous avez même pas la
famille qui vous soutient, parce qu'elle ne comprend pas, parce
que pour elle c'est le miroir aux alouettes alors que c'est quand
même un travail, même si tout cela fait partie du rêve.
Mais le travail c'est très important, après il y a
le facteur chance, l'aura, le charisme, beaucoup de choses entrent
en jeu.
Et avec le recul, qu'est ce qui a été
le plus important pour vous ?
Eric Savin : J'ai toujours été attaché
aux gens avec qui j'ai travaillé, je leur ai été
fidèle et ils m'ont été fidèles et c'est
grâce à eux que j'ai pu résister dans ce métier
et continuer, parce que j'ai plein de copains qui ont pas eu cette
chance là et qui auraient pu continuer mais qui ont décroché.
Et dans ce métier, une fois que l'on a décroché,
c'est fini, après c'est trop dur pour revenir. Ça
demande trop d'énergie.
Quelle est votre actualité ? Vos projets
à court terme ?
Eric Savin : Et bien le film "Avant qu'il ne
soit trop tard" qui sortira certainement en 2005. Et puis j'ai
un projet de beau film en septembre mais ce n'est pas encore finalisé.
Malgré votre activité intense, avez
vous le temps d'aller au théâtre ?
Eric Savin : Oui j'ai le temps, je vais voir les copains.
Non mais c'est vrai que j'ai le temps d'aller au théâtre,
au cinéma, de voir mes amis, de consacrer du temps à
ma famille.
Auriez vous une pièce à nous recommander
?
Eric Savin : "84 Charring Cross Road".
En plus ce sont des amis (ndlr : Léa Drucker et Serge
Hazanavicius), des gens avec qui j'ai commencé.
Et c'est d'autant mieux que le comédien qui a monté
cette pièce a eu un coup de coeur pour le bouquin, il a pu
monter la pièce et ça cartonne et je dis bravo. Je
suis super fier en fait. Pendant la pièce je me disais que
l'histoire au départ n’est pas super intéressante
et pourtant il se passe quelque chose. J'aime le théâtre
et particulièrement quand cela me donne envie de monter sur
le plateau avec les acteurs.
Sinon j'ai été voir Knock mais
je n'ai pas été emballé, emballé...
Et puis aussi la pièce mise en scène par Thomas le
Douarec, "Arrête de pleurer Pénélope",
c'était super.
Et coté cinéma ?
Eric Savin : (il réfléchit) ... j'ai
vu que des trucs nazes...
Que pensez vous d'"Agents secrets" ?
Eric Savin : J'aurais du mal à être objectif,
je suis fan de ce film mais c'est aussi parce que je suis dedans,
c'est un souvenir inoubliable pour moi. Le réalisateur est
très doué, je l’admire beaucoup. J'espère
que je retravaillerais avec lui. Sinon ... rien ne m'a marqué...
Et la proposition de vos rêves au théâtre
ce serait quoi ?
Eric Savin : Le répertoire classique, c'est
plus trop la mode en ce moment...Tartuffe, Le misanthrope, c'est
des trucs que je ferais bien, c'est un fantasme de comédien
...
Que pensez-vous des récompenses comme les
Molière, les Cesar?
Eric Savin : Je ne cours pas après mais je
serais très honoré d'être reconnu par mes pairs.
Mais sinon je n’en fais pas une maladie. Si un truc marche
c'est déjà une reconnaissance.
Avez vous un plan de carrière ?
Eric Savin : Mon ambition c'est de devenir un très
grand acteur !
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