Dans la plus haute construction d'Europe, le fameux Mole Antonelliana à Turin, qui abrite le Musée National du Cinéma, se déroule une exposition de portraits photographiques de deux monstres sacrés du cinéma américain Marlon Brando et Anthony Quinn.
Sous le titre "Rebels", son directeur, Alberto Barbera, émérite critique de cinéma, fondateur du festival international du jeune cinéma de Turin qui fut directeur de la Mostra de Venise, a reuni une centaine de photos des deux acteurs prises par le même objectif, celui du photographe de plateau Sam Shaw .
Les rebelles qui ont conquis Hollywood
Sam Shaw, photographe spécialisé dans les photographies de stars à l'âge d'or du cinéma hollywoodien, figure parmi ceux qui ont contribué à forger leur légende et leur mythification telle l'icône Marylin notamment avec la célébrissime photo où la robe s'envole sous le souffle d'air du métro prise sur le tournage du film "7 ans de réflexion" de Billy Wilder.
Il a immortalisé les deux acteurs au cours d'un tournage dans les années 60, respectivement celui de "La vengeance aux deux visages" que Marlon Brando réalise lui-même et de "Zorba le grec" de Michael Cacoyannis.
Les photos, présentées sur la paroi de l'immense rampe hélicoïdale qui dessert les différents niveaux du musée, révèlent deux personnalités bien différentes.
Lunaire pour Marlon Brando, personnalité torturée.
En 1951, à 27 ans, visage d'ange buté sur un physique de salle de gym, en T-shirt et blue jean, dégageant un magnétisme animal, Marlon Brando devient un sex-symbol, le prototype du mâle américain et l'emblême d'une génération, grâce à son rôle dans "Un tramway nommé désir" sous la direction de Elia Kazan.
Solaire pour Anthony Quinn, son aîné de onze ans, l'homme aux 300 films, un colosse au sang chaud voué aux rôles de méchant et de "latino-indiens" qui devient une star internationale en 1954 avec "La strada" de Federico Fellini.
Et ce qui est prégnant c'est l'énergie vitale qui'il dégage.
Incontournable pour les cinéphiles. |