Seul en scène écrit et interprété par Laureline Kuntz dans une mise en scène de Virginie Berthier.
Avec un nouveau seul en scène intitulé "Mon monde est dixlesic", la comédienne Laureline Kuntz surfe sur le succès de son premier one woman show, "Dixlesic", qui actualisait le seul en scène stand-up/sketches en l'immergeant dans le bain du slam, forme de poésie sonore issue de la subculture contemporaine, version customisée de celle de la contre-culture des années 70, et érigée en art du spectacle oral.
Dans ce qui ressortit de l'exercice de virtuosité vocale, force est de reconnaître que celle qui fut championne de France de Slam en 2007 en maîtrise bien les deux composantes que sont le débit logorrhéique et l'atonalité.
Avec un goût évident pour l'écriture, elle joue sur toute la gamme déclinatoire du jeu de mots des plus percutantes aux plus "faciles" dans un registre qui mise davantage sur l'humour que sur le comique pour un slam-show qui revisite le one man show à sketches.
Sur le fond, elle puise dans les thématiques sociétales actuellement récurrentes que sont la crise, avec la ballade de "Je suis down, Jones", la Jackson-sosie-mania, la vogue des pratiques thérapeutico- cognitivo-comportementales, avec l'initiation du petit scarabée du 21ème siècle inspirée du feuilleton "Kung Fu" et la mode de la chirurgie esthétique, qui donnent l'occasion de dresser une galerie de portraits archétypaux, du trader-mou à la bistouri-star.
Et puis, quelques moments plus intimistes avec la mélopée de la mémée alsacienne dans sa résidence pour cheveux blancs ou la complainte du clown-poète face au diktat du divertissement à tout prix. |