Peter Kernel est contrairement à ce que son nom indique, un trio composé par Aris (guitare, chant), Barbara (basse, chant) et Däwis (batteur). Le groupe joue une musique entre grunge et noise très influencée par Sonic Youth. Ils oscillent constamment entre chaos et accalmie, vacarme et mélodie avec une grande efficacité.
Si certains titres prennent d'assaut nos tympans à grand coup de hurlements angoissants et d’expérimentations sonores, ils peuvent aussi se faire plus hypnotisants avec un côté aérien appuyé par des guitares ronronnantes.
C’est comme ça durant tout leur set, et le groupe enchaîne les titres et les ambiances sans perdre le public.
La formation Suisse séduit par son mix entre pop rock, noise, et ambiance lo-fi. Peter Kernel a fait mouche avec sa musique influencée par la scène indie-rock des années 90 (et ce n'était pas si facile que cela que d'ouvrir pour Wolf Parade).
Wolf Parade est un très bon groupe qui est injustement méconnu du grand public. Tout d'abord, ils sont trop souvent comparés à Arcade Fire. C'est vrai qu'ils viennent aussi de Montréal et qu'ils font un indie-rock assez rafraîchissant, mais ce n'est pas une raison, bordel !
Ce groupe existe grâce à ses deux papas complètement fous qui multiplient les projets parallèle : Dan Boeckner qui officie à la guitare, au chant et aux synthés joue aussi avec Handsome Furs, Spencer Krug, lui, au chant et aux synthés, joue pendant son temps libre avec les Sunset Rubdown.
On pourrait penser qu'à force de multiplier les side-project, Wolf Parade allait finir par se perdre. Mais non ! Et c'est ce qui fait la particularité de ce groupe. Les deux front-men sont des boulimiques de travail et le mariage de ces deux personnalités fait qu'ils sont un des meilleurs groupes de ces dernières années. D'ailleurs, si on écoute les différents projets parallèles, cela permet de découvrir lequel des deux papas a pris le pas sur l'autre dans la composition de tel ou tel chanson.
Samedi soir, au Point Ephémère, Wolf Parade a donné un spectacle intense et électrique pour une salle remplie mais trop petite pour la qualité du groupe. D'ailleurs, le public a même eu droit à voir le groupe faire ses balances sons, puisqu'ils sont tombés en panne sur l'autoroute avant Paris, et qu'ils sont arrivés in extremis...
Wolf Parade a construit un barrage d'énergie positive et ils ouvrent les vannes en direction du public. Leur musique est nerveuse et brûlante. Cela va à fond et ne ralentit jamais grâce à une rythmique implacable. Ils flirtent avec un rock pesant aidé par des mélodies et une énergie surpuissante. Il y a des grosses guitares avec des bons petits riffs mais ce sont les synthés qui font la couleur si particulière de Wolf Parade. Un rock tout en subtilité et en énergie sur scène. Spencer Krug gigote derrière ses claviers et son tabouret sert beaucoup plus à ses pieds qu'à ses fesses !
Il y a des bons titres bien rock, d'autres plus doux, j'ai vraiment aimé ce que j'ai vu : cela me donne envie de me replonger dans leur dernier album et de re-écouter tout ce qu'ils ont pu faire jusqu'à présent...
Setlist de Wolf Parade
01. You Are A Runner And I Am My Father's Son
02. Palm Road
03. What Did My Lover Say? (It Always Had To Go This Way)
04. Language City
05. Dear Sons And Daughters Of Hungry Ghosts
06. Ghost Pressure
07. Cave-O-Sapien
08. Fine Young Cannibals
09. Two Men In New Tuxedos
10. This Heart' On Fire
11. I'll Believe In Anything
12. Pobody's Nerfect
13. Californian Dreamer
14. Cloud Shadow On The Mountain
15. Modern World
16. Kissing The Beehive |