Mardi 7 septembre, jour de grève à Paris. Pas de quoi faire grise mine dans l’absolu. Sauf lorsque les transports se font capricieux au point de vous priver d’une entrevue avec The Jim Jones Revue. Heureusement, dans sa grande bonté, Jim le chanteur se prête au jeu du mailer au milieu d’une tournée européenne.
Sur vos premiers enregistrements, vous étiez fiers de votre liberté et du contrôle que vous aviez sur sa réalisation et sa production. Pourquoi avoir changé pour PIAS, une des grandes des maisons de disques indépendantes ?
Pour nous, il est essentiel de grandir et de continuer à avancer. Ce qui est formidable avec PIAS, c’est qu’ils comprennent notre indépendance et qu’ils se sont très bien faits à cette idée. Et en même temps, ils nous apportent un soutien important qui nous permet de toucher encore plus de gens.
Dans quel état d’esprit étiez-vous au moment où vous avez composé Burning Your House Down, votre nouvel album ?
On voulait garder l’énergie du premier avec également plus de profondeur, de manière à ce que l’ensemble sonne plus dansant.
Quel est votre titre préféré sur ce nouvel album et pourquoi ?
J’adore "Killing Spree". Musicalement ce titre explore de nouveaux horizons tout en conservant la quintessence de The Jim Jones Revue.
Vous sentez-vous en décalage avec la scène rock actuelle ?
Définitivement et c’est ce qui nous plait ! La camaraderie au sein d’une même scène est intéressante, mais c’est à double tranchant. En effet, cela peut aussi te restreindre, te cantonner ou te garder à l’écart.
Quel est votre but lorsque vous montez sur scène ?
Elever les esprits et libérer chacun de son fardeau quotidien… et tuer l’apathie !
Comment et quand, avez-vous découvert le rock ?
Depuis toujours et je continue encore à découvrir de nouvelle facettes aujourd’hui. La première fois où j’ai entendu du rock, c’était avec les vieux 45t et 78t de mon père, quand j’avais 7 ou 8 ans.
A quoi ressemblent vos fans ? Est-ce que vous les rencontrez parfois ?
On prend toujours le temps de rencontrer nos fans et de discuter avec eux. Nos fans sont monsieur et madame tout le monde… pas besoin de coupe de cheveux particulières, ni de vêtements spéciaux pour partager ce que nous faisons, il faut simplement se laisser aller !
Quel est votre instrument "rock" préféré ?
J’aime beaucoup d’instruments, mais la vraie beauté apparaît lorsque deux ou trois ou plusieurs instruments jouent ensemble. La conversation, voilà ce que j’aime !
A quoi ressemble la vie de The Jim Jones Revue en tournée ?
C’est beaucoup de travail, nous avons des plannings très chargés. Mais il y a une bonne alchimie dans le groupe, jouer cette musique nous récompense, tout comme la foule qui nous porte tous les soirs !
Quel disque pourriez-vous conseiller à nos lecteurs ?
Jerry Lee Lewis - Live at the Star Club. L’un des meilleurs albums rock de tous les temps.
Quel boulot dit "normal" auriez-vous pu faire si vous n’aviez pas eu votre groupe ?
DJ peut-être ?
Est-ce que le cinéma est une influence pour le groupe ?
Peut-être, indirectement en tout cas… On aime tous regarder des films. J’aime tout particulièrement David Lynch, Martin Scorsese, les frères Coen et John Cassavettes. |