Comédie dramatique d'après le roman Henry Bauchau, mise en scène Géraldine Bénichou, avec Magali Bonat et Salah Gaoua.
Antigone, la fille d'Oedipe revient à Thèbes. C'est devenu une ville d'opulence et le théâtre du combat de ses frères Etéocle et Polynice.
Son oncle Créon attend l'issue de leur combat. Antigone est la figure de Vie, qui se tient debut , qui vient faire obstacle à la fatalité de la misère, de la maladie, de la soumission au destin des hommes. Femme, fille, elle se hisse au dessus des puissants et de leurs décrets , elle fait front, avec humilité et fermeté. Elle fait publicité de la pauvreté et obtient du secours et des dons, elle se dresse devant la cour de Créon et offre une sépulture au corps de Polynice que les vautours menacent déjà.
Même si Antigone mène un combat désespéré, sa voix et son cri portent loin et résonnent dans le bruit, la fureur de la Haine, car c'est un combat juste et noble: celui de l'Amour, celui de la fidélité à la mémoire, celui de la dignité humaine.
"Le cri d'Antigone" est un spectacle où les deux personnages ne se rencontrent pas , Magali Bonat qui interprète Antigone et Salah Gaoua (le chanteur originaire de Kabylie) sont comme des allégories, l'une celle de la Justice sur la terre des hommes, l'autre celui du temps et des larmes.
Il n'est nul besoin d'effets pour être plongé dans le temps mythologique, pour être ému par ces voix humaines. Magali Bonat garde une tension durant tout son jeu, incarnant de tout son corps et de son âme ce combat qu'elle fait sien.
Un grand spectacle bouleversant de vérité. |