Spectacle de théâtre forain conçu par Maggy Jacot, Axel De Booseré et Peter Turrini, mis en scène de Axel De Booseré, avec Mireille Bailly, Cédric Célorio Lopez, Philippe Constant, Karen De Paduwa, Johan Dils, Patrick Donnay, Jnaie Follet, Christophe Grundmann, John John Mossoux, Fabrice Piazza, François Sauveur, Jasmine Tamaz et les musiciens Maurice Blanchy, Johan Dupont, Rolf Langsjoen, Denis Meurée et Marianne Otte.
Dans une petite ville qu'habitent de petits esprits étriqués, Kaillass, un jeune garçon n'arrête pas de grandir. Rapidement, ses concitoyens remarquent sa différence, l'accusent de porter malheur à leur précieuse cité et l'expulsent.
Il fait des adieux déchirants à sa mère et part voir le vaste monde, dépité. Il rêve d'Amérique, de s'offrir un champ si grand qu'il s'y sentirait petit. Il parcourt l'Europe, du ghetto de Varsovie, que font vivre des marionnettes, à la cour de l'Empire britannique en passant par un cabaret parisien. Croisant le chemin d'un cirque ambulant, il tombe amoureux d'Ermeline, femme aussi petite que son cœur est grand.
Si "Le Géant de Kaillass" se joue sous un chapiteau, il ne faut pas s'attendre à assister à un spectacle de cirque. Le dispositif tient en effet davantage du théâtre et le public fait face à la scène plutôt qu'il ne l'entoure.
Deux heures durant, les tableaux s'enchaînent dans un univers loufoque et on passe du chant aux marionnettes, de la fanfare au burlesque. Quelques longueurs ici et là ne ternissent cependant pas l'ensemble éclatant et composite. Les adultes et les enfants rient, pas toujours pour les mêmes raisons.
On adore la reine d'Angleterre qui tient à la fois d'Ubu et de la Reine de cœur de Lewis Caroll. Très sensible aux charmes de notre géant, elle l'assaille et l'on se réjouit que les petits ne voient peut-être là qu'une innocente partie de cache-cache.
Entre poésie et polissonnerie, baroque et comédie musicale, chaque âge trouve dans ce Géant de Kaillass de quoi passer un joyeux moment. |