Endless Boogie, ce n’est pas compliqué. Premièrement, tout est dit dans le titre, deuxièmement leur recette blues/heavy/boogie/psyché met tout simplement dans le mille.
Efficaces, les New-Yorkais le sont autant que les 8 morceaux de ce nouvel album. Il ne leur aurait pas fallu plus de 2 heures pour pondre ce nouvel "effort". Le rêve de tout producteur quoi ! Véritable stakhanoviste, Paul Major à l’origine du projet Endless Boogie, gratte depuis un beau gros paquet d’années la 6 cordes au travers de groupes aussi divers qu’éphémères, tout en collectionnant frénétiquement les disques psyché les plus obscurs. Et on ne vous parle même pas de sa coupe de cheveux. Bref, le mec est un grand malade. Qualité indispensable à la création d’une musique aussi géniale, certes.
Avec Full House Head, il est possible de se griller le cerveau à grands coups de riffs hurleurs, de voix crasseuse, de sorcelleries boogies. Avec des titres d’une durée de 5 à 22 minutes, on aura clairement un faible pour le plus long d’entre eux, véritablement morceau de bravoure faisant office de messe hypnotique. Mais, malgré tout le bien que l’on peut en dire, le mieux étant encore de voir le groupe performer live. La tâche n’étant pas simple, en effet le groupe se produit peu en France, ce qui ajoute encore à l’exceptionnel du moment. Nous avons eu la chance de vivre cette expérience grâce aux excellentes soirées Non_Jazz programmées au Tunnel, peu de temps avant la fermeture brutale du lieu. 50 minutes de show hypnotique, hystérique, complètement dingue. 50 minutes et seulement 3 morceaux joués, de la folie pure, du bonheur en riffs, du jam déviant jusqu’à épuisement, un public à genoux – nous les premiers. |