"ARNO joue au Casino", telle était l'accroche publicitaire inscrite sur les affiches. Lors de son précédent passage, le chanteur belge avait fait sauter la banque, salle pleine et concert exceptionnel. Il revenait donc quelques mois plus tard afin de satisfaire à la demande des fans.
Cette fois-ci, si les fauteuils au balcon sont tous occupés, les spectateurs debout dans la fosse disposent d'un peu plus d'espace que lors du dernier concert.
C'est un Arno plus détendu qui entre en scène. Il faut dire qu'il enchaîne les dates depuis plusieurs mois et que le concert est désormais bien rodé. Arno et ses musiciens sont plus à l'aise, le concert est à la fois professionnel, maîtrisé mais reste bien rock. On regrettera un son de façade un peu trop sourd qui noie la voix sous le déluge de décibels.
Arno commence ce tour de chant par "Brusseld", et ses choeurs moyen-orientaux. Les chansons les plus remarquables de ce concert auront été, à mon avis, une version hantée de "Ratata", un "Watch out Boy" arabisant et un "Black dog day" très dansant. Ma voisine semble avoir préféré "Je veux nager", "Oh La La" et la reprise de Bob Marley "Get Up Stand Up".
Entre deux chansons, Arno raconte qu'il a vécu à Paris, rue de Turbigo, il y a bien longtemps, "avant la guerre" dit-il, mais qu'à cette époque Michel Drucker présentait déjà "Vivement Dimanche". A une femme qui l'interpelle, il demande si c'est sa tante ?
En fin de concert, Arno se lance dans un "Putain Putain" toujours tendu et efficace durant lequel il présente ses musiciens. Un concert d'Arno sans "Putain Putain", c'est un peu comme une choucroute sans saucisse ou un couscous sans merguez.
Encore une fois, Arno, même s'il semblait un peu fatigué de sa tournée, montrait ce soir-là que, par sa personnalité, son énergie, sa sensibilité à fleur de peau, il restait l'un des meilleurs artistes francophones sur scène. |