Le nouvel album de Mathieu Boogaerts, un live. Le concept : en duo avec le bassiste Zaf Zapha, tous les mercredis entre octobre 2009 et juin 2010, donnez neuf euros et vous aurez un concert : une chanson nouvelle, une chanson ancienne, une chanson nouvelle, une chanson ancienne et caetera, et caetera, bis repetita plein de fois.
C’est joli le duo basse grave et voix mal accordée qui furète dans un peu toutes les gammes, c’est intimiste. Oui, mais un concert intimiste où les artistes échangent avec leur public, c’est drôlement sympa en vrai, mais ça devient vite compliqué sur la platine de mon salon.
Un peu comme quand des gens évoquent entre eux des choses vécues, connues d’eux seuls, et que je me retrouve au milieu, sans comprendre pourquoi certaines expressions tout à fait banales les font hurler de rire. Je me sens exclue. Et c’est ce qui s’est passé avec Mathieu et Zaf, j’étais comme une assiette en plastique au milieu d’un service à thé en porcelaine, je n’étais pas à ma place, du coup, je me suis assez vite désintéressée du contenu.
Même si les accents de Boogaerts, les solo de basse de Zaf Zapha m’ont fait tendre l’oreille ou monter le son, je me lassais à chaque fois. Une écoute en dents de scie, à la manière de "oui ? Vous me parlez ?", "Ah non, ce n’était pas pour moi". |