"La revue pour enfants qui rend jaloux les parents – The magazine for kids that makes parents jealous". Numéro 1 : Princes et Pincesses.

Voilà en quelques mots ce qu’est Bonbek. Mais comme je suis une incorrigible bavarde, et que seuls les gargouillis de mon estomac peuvent m’interrompre, je ne peux pas m’empêcher de développer ce minuscule incipit en long, en large et en travers… avant d’avoir trop faim.

En long : c’est un magazine d’une centaine de pages, avec une couverture souple, qui explose de couleurs, du papier épais de coloriage, des pages "vision panoramique" pliantes et d’autres à découper.

En large : c’est un magazine à s’approprier, avec des histoires à lire, des histoires à inventer, du bricolage, du découpage, du collage, des coloriages, des recettes de cuisine… Tout pour la patouille quoi (salissante, collante, sucrée, salée..), quand on met les deux mains dedans et qu’on en a jusqu’aux coudes.

En large encore : c’est un jeu du French Kiss (si tu es le prince Poutou, la sorcière te transforme en crapaud, et si tu es la princesse Mimi, elle te donnera une pomme empoisonnée), c’est dessiner la sorcière en colère qui fait pousser des boutons sur le visage de la princesse parce qu’elle lui a piqué son goûter à la récré… (ouh la vilaine).

En travers : c’est un magazine bilingue (enfin !), c’est des réponses de parents à des pourquoi légitimes "dis maman, pourquoi les princesses n’existent pas ?" (Parce que les femmes ont autre chose à faire que manger des pommes pourries et porter des chaussures trop petites), ce sont des meubles pour ranger ta chambre de château…

En résumé, c’est un petit trésor pour enfants à partager avec les parents. Oui, parce que les enfants tous seuls ne vont pas forcément cerner l’humour de "la véritable histoire du petit Pois de la Princesse au petit pois" si un adulte ne lui raconte pas Le conte de la princesse au petit pois. Les petits français de ma connaissance adorent répéter des phrases en anglais, un adulte les lit, les lutins répètent, c’est très drôle.

Mais c’est aussi un trésor pour adultes qui n’ont pas honte d’avoir un jour été des enfants, j’ai joué au coloriage du supermarché Maxiprix, là où le Roi Aubergine Ier et la reine Courgette se marient, et j’ai joué à écrire l’histoire de Berthe, la nana qui avait les pieds vraiment vraiment trop big, et qui rencontre un prince gnognette en Ferrari qui finira par porter lui-même les chaussures de princesses qu’il trimballait partout (oui, parce que ya que les princesses qui mettent des chaussures de princesse)… Et je n’ai pas fini.

J’ai encore du Pollock à faire (jeter de la peinture sur une grande toile… cool), habiller le Roi et la Reine de Taman Negara (ils sont tous nus), collectionner des super-cartes super-inutiles (mais très rigolotes), tricoter une couronne…

Voilà de quoi devenir tous dealer de Bonbek, autour d’une trouvaille géniale, en forme d’ovni artistique, qui bouscule les règles du magazine pour enfants, qui fait tomber les barrières séparant la cour des grands de la cour des maternelles, c’est frais, c’est léger, c’est pétillant, ce sont des petites bulles de champagne qui explosent à la surface de la piscine. J’adore. Vivement le prochain.