Entre la première partie (Doyle) et Deftones, la sono passe des chansons de Noël, chantées par des crooners, c'est assez marrant et décalé.
Le lundi soir, ils ouvrent le concert avec "Rocket Skates", le premier single du dernier album, mais mercredi ils entrent directement dans le vif du sujet avec "Head Up" (le titre célèbre en France depuis qu'ils l'ont interprété avec Max Cavalera lors d'un live dans l'émission "Nulle part ailleurs", où Cavalera avait ensuite livré en exclusivité mondiale, le nom de son nouveau groupe après son départ de Sepultura).
Chino est monté sur ressort, il saute de partout et ne reste pas en place plus de 30 secondes lors des 3 premiers titres (ce qui n'est pas très pratique pour le prendre en photo). Le lundi, au bout du troisième morceau, le groupe s'est figé et la sécurité a viré les photographes du devant de la scène (on a souvent le droit de prendre des photos pendant uniquement 3 titres). Quand tout le monde a été évacué, les lumières se sont rallumées et le groupe a terminé "My Own Summer" dans une énorme explosion de fureur et de lumière.
Avec ce dispositif scénique, on ne voit pas beaucoup Abe (le batteur) et Frank (le DJ). Ce qui est dommage car si Frank est toujours assez discret, Abe assure le spectacle et fait souvent des plaisanteries avec Chino. Stephen, comme à son habitude a pris une photo du public, et le reste du set, il est assez statique et reste caché derrière ses cheveux, avec lesquels il headbangue de temps en temps. Sur certains titres (qui sont souvent les plus calmes), Chino joue de la guitare et est mis en avant par l'éclairage. Il joue de la 6 cordes en ombre chinoise dans un feu croisé de lumière.
La deuxième moitié du concert, le son de la grosse caisse prend le pas sur le reste (les deux soirs) et c'est assez désagréable. On entendait beaucoup moins les voix et guitares. Le Trianon n'est pas vraiment une salle pour des concerts de métal.
Le concert de lundi, comme il le fait souvent, Chino chante "sur" le public (pas "au milieu" ou "dans", mais bien "sur le public"), en équilibre avec un pied sur la barrière de sécurité et l'autre maintenu par les fans des premiers rangs. Il se place aussi très régulièrement sur des murs d'enceinte placés à droite et à gauche de la scène (entre la scène et la fosse), permettant aux spectateurs des balcons d'être à porté de mains du chanteur. Chino demande d'un air coquin en dessinant des ronds avec son doigt à ce qu'un circle-pit se forme, juste avant que les guitares n'explosent et qu'il se mette a hurler à pleins poumons !
Le choix de la salle n'est vraiment pas terrible. Déjà lors du dernier concert parisien, à la Boule Noire (même si c'est une salle excellente et que c'est vraiment super cool de voir un groupe de cette ampleur dans une petite salle), les places se sont vendues en 10 minutes.
Cette fois ci, c'était pareil ! Pour assister à ces concerts, il fallait être chanceux ou privilégié (journaliste, VIP). En plus, le Trianon, qui est une très jolie salle (un ancien théâtre), est trop petite pour ce genre de groupe ! Ils ont déjà rempli un Zénith, bordel ! Ils auraient pu facilement remplir deux soirs de suite l'Elysée Montmartre (salle beaucoup plus adaptée aux concerts de gros rock), qui peut recevoir beaucoup plus de monde, et située à moins de 100 mètres du Trianon.
Puis il y en a vraiment marre des places de concerts vendues uniquement sur un site internet (site qui n'est pas capable de recevoir autant de demandes d'un coup et qui plante et rame pendant des heures, le jour où les places sont mises en vente). Le marché du disque se casse la gueule, les concerts restent une manne financière pour les groupes (et les tourneurs, et les maisons de disques...), mais cela ne le restera pas longtemps si les maisons de disques et tourneurs continuent de se tirer des balles dans le pied en agissant de la sorte ! Arrêtez de faire jouer les gros groupes dans de toutes petites salles (ou alors il faut prévoir plus de deux concerts de suite dans la même ville).
Arrêtez de vendre les billets uniquement sur un site internet qui n'est pas capable de gérer 500 demandes d'achat en même temps (et gardez des billets en réserve que vous pouvez mettre en vente à différents moments avant la date et sur le lieu du concert pour éviter le marché noir). Tout cela nuit à l'image des groupes et finira par générer un manque à gagner pour vous... sans parler du fait que cela encourage le marché noir (et du coup, c'est encore les simples petits fans qui paient le prix fort !).
Comme j'ai poussé mon coup de gueule, je vais m'arrêter ici et revenir à mon live report, mais j'aurais aussi pu parler des groupes de première partie qui paient pour ouvrir pour des gros groupes... (car au-delà du travail non payé, je pense que cela doit être pénalement condamnable de devoir payer pour travailler).
Chino danse tout le temps quand il ne saute pas en l'air ou n'est pas recroquevillé pour hurler. Il court d'un bout à l'autre de la scène. Il bouge tellement qu'on ne se demande plus comment il a perdu autant de poids... Il l'a perdu sur scène !
Deux titres (dont "Back to School") sont rappés et rappellent que les Deftones ont été à l'avant-garde du néo métal, et ont su évoluer dans leurs sons sans se fourvoyer (pas comme Limp Bizkit ou Korn) et colorer leur métal avec des influences riches et variées (comme si on mélangeait la fureur d'un gros rock violent avec la douceur de la new wave).
Le mercredi, Chino fait un petit discours sur le fait que ce concert était le dernier de leur tournée européenne, avant leur retour aux États-Unis. Il a ensuite rajouté une blague avec un petit : "This is our last show... ever... No, it's a joke !".
Le premier soir, alors que le reste du groupe quittait la scène, Stephen est resté pour jouer un peu de guitare (chose qu'il fait régulièrement) avant le rappel. Le deuxième soir, Stephen a bien quitté la scène avec le reste du groupe mais est revenu plus tôt accompagné de Sergio Vega (le nouveau bassiste depuis l'hospitalisation de Chi) pour un petit bœuf basse/guitare du plus bel effet !
Le retour du groupe après les rappels transforme la salle (et les balcons) en pogo géant. Le mercredi, pour finir le concert sur un "7 Words" déchaîné, Chino est rejoint sur scène par le chanteur de Papa Roach (qui était en concert à Paris, la veille). Les concerts étaient tellement intenses qu'on sent que le public n'a plus d'énergie. Vivement qu'ils reviennent...
Setlist du 13 décembre |
Setlist du 15 décembre |
01. Rocket Skates
02. Around the Fur
03. My Own Summer
04. Be Quiet and Drive (Far Away)
05. Knife Prty
06. Elite
07. Korea
08. Digital Bath
09. Diamond Eyes
10. CMND/CTRL
11. Beauty School
12. Prince
13. You've Seen The Butcher
14. Sextape
15. Risk
16. Bloody Cape
17. Minerva
18. Passenger
19. Change (In the House of Flies)
20. Back To School (Mini Maggit)
Rappels
01. Birthmark
02. Engine No. 9
03. 7 Words |
01. Headup
02. My Own Summer (Shove It)
03. Lotion
04. Be Quiet and Drive (Far Away)
05. Feiticeira
06. Korea
07. Digital Bath
08. Diamond Eyes
09. Rocket Skates
10. CMND/CTRL
11. Risk
12. Sextape
13. Royal
14. You've Seen The Butcher
15. Hexagram
16. Hole In The Earth
17. Xerces
18. Change (In the House of Flies)
19. Back to School (Mini Maggit)
Rappels
01.
Birthmark
02. Root
03. Engine No. 9
04. 7 Words (avec Jacoby Shaddix de Papa Roach) |
|