Loin des babyrockers aux hormones en ébullition et à la mèche rebelle déclenchant les cris hystériques d’ado pré-pubères, Red Lili se pointe dans un créneau pop-rock distingué, aux assonances anglo-saxonnes et aux textes français.
Ils sont quatre : deux voix (Bidge et Elodie Costan), une basse omniprésente (Heykel Fattoumi) et une batterie (Emmanuelle Lavau), ça fait une parité monsieur-madame constituant l’équilibre parfait des hormones d’Une vie de rêve.
Les émotions et les sentiments sont mis en avant, mais uniquement les sentiments mélancoliques ("Sur les routes au soleil"), le manque ("Paris est moche"), les doutes ("Ressens-tu ?"), les incertitudes face au temps qui passe ("Syncope sentimentale"), les questions, les accidents, la maladie ("L’être humain").
Oui, mais à vouloir être classe, on finit par en devenir trop sérieux, ce qui rend l’album terriblement cérébral, voire déprimant. |