Spectacle conçu par Clémence Massart et Philippe Caubère, mis en scène par Philippe Caubère et interprété par Clémence Massart.
L’apparition de Clémence Massart, jouant de l’accordéon en costume d’asticot est inoubliabl e! Dès l’entrée, l’air de ne pas y toucher, elle nous a déjà conquis l’espace d’une chanson. La suite sera tout aussi jubilatoire…
"L’asticot de Shakespeare" est un spectacle qui passe de la plus profonde gravité à la légèreté tout du long. Pourtant, évoquer la mort du point de vue d’un asticot n’était pas chose aisée, plutôt même périlleux.
Mais pas quand on s’appelle Clémence Massart. La comédienne sait tout faire et le montre avec une virtuosité qui force l’admiration. Pendant plus d’une heure, elle va incarner avec un talent admirable des personnages aux antipodes, mêlant distance et dérision en permanence.
Changeant de figure comme elle change de couvre-chef, bondissante, profonde, désopilante, l’œil malicieux et avec une énergie constante, elle nous embarque dans son petit théâtre qui est à lui seul le grand théâtre du monde. Et d’une scène mythique du grand William à un poème de Baudelaire, elle rend un vibrant hommage à Shakespeare et au théâtre tout entier, défiant la mort d’une chanson facétieuse ou d’un "(I can’t get no) Satisfaction" qu’elle asticote à sa façon.
A travers les multiples clins d’œil qui émaillent son spectacle, de Philippe Caubère bien-sûr - qui a mis en scène le spectacle avec bienveillance - ou Sarah Bernhardt (à hurler de rire), on savoure sa faconde et sa présence vivifiante et chaleureuse.
Un vrai bon moment de théâtre. |