Un an après avoir sorti son deuxième album, le groupe australien Heligoland débarquait en Europe pour le défendre sur scène. Une fois la tournée passée, le groupe n'a pas rejoint Melbourne. Il s'est installé à Paris pour y composer et y enregistrer le successeur de A Street Between Us.
Le trio (Karen Vogt au chant, Dave Olliffe à la guitare et Steve Wheeler à la basse) s'est offert les services de Robin Guthrie pour la production de All Your Ships Are White.
Ecrit, composé et enregistré en France, loin de leur contrée d'origine, le disque nous apporte une atmosphère peu commune. La voix, omniprésente surplombe le reste des instruments. Une voix envoûtante, volant par dessus les mélodies, s'éclipsant juste le temps de la longue intro de "Corazón", avant de revenir clôturer sublimement ce disque. De la même manière, les guitares flottent, donnant un aspect aérien aux compositions.
Des chansons très douces, un côté un peu plus pop pour "The Light Inside", plus rock pour "A Year Without Sunlight", sans oublier la belle montée en puissance sur le refrain de "Kiss Kiss Bang Bang".
Un album assez court (8 titres pour moins de 40 minutes) mais intense en émotions. Huit titres à l'atmosphère douce, planante, enivrante.
L'impression de flotter dans du coton, couché au milieu d'une forêt, en écoutant tomber la pluie.
Une sensation très agréable... |