Si, vous parisien,
croyez que tout bons concerts se trouve dans LYLO, détrompez
vous. Cette affiche regroupant: Guerilla Poubelle,
Miss hélium et uncommonmenfrommars,
ne bénéficiait d'aucune pub supplémentaire
que celle faite sur les sites de chacun des groupes.
C'est dans une espèce de M.J.C. de la rue Voltaire à
Nation, pour la modique somme de 5 euros, que ce concert, organisé
par une association ultra militante anti-capitaliste et anti-libéraliste,
a lieu.
Je ne cache pas mon plaisir de voir réunis sur une même
affiche un des fleurons du punk mélodique français
(UMFM) et une des valeurs montantes du punk-rock (GxP), Miss Hélium
étant inconnu au bataillon.
Prévu à 14h30, le concert des Guerilla
commence finalement à 18h00. Les ayant déjà
vu sur scène pas mal de fois, ils ont été égaux
à eux-mêmes. Un bon concert, avec ce qu'il faut de
bonne humeur et de speed. Les classiques sont alignés "La
mort douce", "Etre une femme",
"Demain il pleut".
Till (chanteur-gratteux), se fera écrabouiller
le doigt entre 2 praticables constituant la scène pour sauver
son cable, et passera le reste du set grattant sans l'index (je
l'ai vu à la fin il était tout violet). Cet incident
obligea les parisiens à écourter leur prestation et
à zapper leur reprise trash du "Sunday
bloody sunday" de U2.
Dernière date avent d'enregistrer leur 1er album, revenez
nous vite les gars!
Ensuite vient Miss Hélium, et
là c'est la surprise. Composé d'un guitariste et d'un
chanteur tous les 2 quadragénaires au bas mot. Leur musique,
rock sur fond de techno-jungle, est servi par un chant scandant
des paroles virulentes sur la société actuelle sous
toutes ses formes. Un groupe qui colle bien avec le lieu, tapissé
de banderoles et d'affiches engagées.
Après une très longue attente durant laquelle nos
keupons d'UMFM feront leurs balances (à
défaut de les faire avant) et tireront plus ou moins la tronche.
Vers 21h00 ils commencent et balancent "Noise
pollution" en hors-d'oeuvre aux affamés que nous
sommes. Là où ils nous paraissaient s'ennuyer ferme,
il n'en est rien, ils jumpent, gigotent dans tous les sens et semblent
retrouver leur pêche caractéristisque.
Ils éxécutent une set list courte, concentré
en "tubes" et puissante: "You
failed me", "Go get a life",
"Sistem's are you", "Fat
boy" et j'en passe. Même final que sur le reste
de la tournée, intro d'ACDC pou
finir sur le légendaire "Fight
for your right to party" des Beastie
Boys où tout le monde échange les rôles
(le lendemain place Denfert pour la fête de la musique, Ed
passera à la batterie en tenue d'Eve et Adam).
Malgré quelques vannes identiques sur les 2 soirs, les UMFM
frappent vite et juste et le public répond présent.
Y'a pas à dire, le punk, c'est vraiment fait pour le live.
Vive les initiatives de ce genre, et le punk français qui
peut prétendre rivaliser en qualité avec celui de
l'Oncle Sam.
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